* Pourquoi manger bio ?
Pourquoi consommer bio ?

Pourquoi consommer « BIO » ?


Il y a sans doute des centaines de bonnes raisons de passer au Bio. Certes, nos grands-parents n'avaient pas besoin de parler et penser « Bio », car les traitements chimiques étaient à leur balbutiements, voir quasiment inexistants dans nos campagnes, ne serait ce que d'un point de vue financier.

Force est de constater que, de nos jours, la chimie est plus que dominante ! On ne compte plus les exemples d'effets secondaires dit « indésirables » dans les médications « conventionnelles », les études (de plus en plus nombreuses) prouvant les méfaits et toxicités des ajouts chimiques et des manipulations génétiques dans notre agriculture, d'ailleurs devenue intensive sans pour autant pallier à la faim dans le monde.

Outre les considérations éthiques et industrielles, il y a de nombreux points d'intérêts non négligeables exhortant à la consommation Bio. L'argument le plus souvent avancé par ses détracteurs est le coup plus élevé des produits de consommation courante. J'ai donc choisi ce point de départ, car il est l'élément de désinformation principal duquel découlent toutes les preuves des bienfaits de ce mode d'agriculture.


Le Bio plus cher ?

En fait, oui et non ! Oui, parce qu'à l'achat, les prix sont généralement plus élevés que le « conventionnel ». Non, parce que l'équation est incomplète et ne montre pas la réalité des choses ! Et c'est là que réside toute l'importance de la connaissance des faits pour un choix plus juste et une réflexion non guidées par les détracteurs du « Bio ».

Les apports nutritionnels des produits biologiques (et notamment des produits complets, ou non-raffinés) sont bien plus importants que leurs cousins provenant du conventionnel. Il en découle une consommation moindre, tout en étant plus rapidement rassasié et en ayant moins rapidement faim. De ce point, nous pouvons déjà constater que de consommer moins implique qu'un paquet de 500 grammes de riz, par exemple, nourrira plus de monde, ou permettra de préparer 15 à 25% de repas supplémentaires. Et encore, là c'est un exemple prenant en compte un produit blanc, les produits complets permettant encore plus d'apports et étant bien meilleurs pour la santé.

Le second argument d'importance, et jamais avancé dans les explications, consiste en l'économie à long terme ! Combien d'entre nous consomment des compléments alimentaires et cachets de vitamines en quantités industrielles pour compenser les manques nutritionnels de leur mode d'alimentation ? Si l'on tient compte de l'économie effective de ce genre d'achats, que je qualifierais de superflu, on peut en répercuter l'absence de dépense supplémentaire dans les « deniers » réservés à d'autres usages.

Le troisième argument, et non des moindres, est l'économie faite sur nos dépenses médicales ! Les produits conventionnels étant de plus en plus reconnu comme source de carences ou hautement allergènes (pour preuve l'augmentation croissante et alarmante des cas d'intolérance au Gluten, des allergies à l'arachide, aux sucres, au sel et – en fait – de la plupart des produits « raffinés »), ceux-ci nous mène forcément à une surconsommation des services médicaux de toutes sortes, d'ailleurs de plus en plus coûteux et de moins en moins bien remboursés.

Le principal intérêt du raffinage réside dans le fait qu'il facilite le stockage de l'aliment en enlevant les substances réactives qui pourraient gêner sa conservation. Cet avantage se fait au détriment des qualités nutritionnelles. Ne confondez pas raffinage et raffinement !

Le raffinage, ce n'est pas vraiment du raffinement pour l'alimentation, car
AFFINE = APPAUVRI = CALORIES VIDES

Un aliment est supposé nous fournir des nutriments et des molécules bioactives utiles à notre fonctionnement, ainsi que de l'énergie, c'est à dire des calories. L'aliment « raffiné » procure de l'énergie, donc des calories, mais ni les nutriments ni les substances bioactives utiles (ou si peu....). En outre, il est riche en substances nocives, mauvaises graisses ou résidus d'auxiliaires de fabrication, et son index glycémique est élevé. La farine blanche a perdu 95% de vitamines E, 87% de vitamines B6, 85% de magnésium, 78% de fibres. De sucre lent, elle s'est métamorphosée en sucre rapide...

« La cuisine végétarienne facile et gaie », Agnès Florian, Bio-Espace éditions.

Quand on sait aussi que les aliments sains apportent des substances aidant au maintient d'une bonne santé, notamment la plupart des aromates, on constatera assez rapidement – à mesure que l'on passera à une consommation exclusivement, ou presque exclusivement, de produits issus de l'agriculture biologique ou de productions respectueuses de l'humain autant que de son environnement – des économies non négligeables sur nos dépenses, devenues trop courantes, de santé.

Pour vous donner un exemple concret issu de ma propre expérience : depuis que nous sommes passé à une consommation « Bio », mon père et moi n'avons pas relevé d'augmentation de notre budget alimentaire en une dizaine d'année, et ce malgré l'augmentation générale du coût de la vie ! Nos dépenses médicales ont largement chutées au point de voir nos médecins qu'une fois par an en moyenne. Mes allergies alimentaires et troubles de santé chroniques ont quasiment tous disparus. Nous avons constaté une baisse sensible de notre surcharge pondérale et ce malgré une très faible sportivité... Que demander de plus ?

Un petit exemple simple issu d'une étude récente sur une population d'enfant et leur consommation (sur de très courtes périodes) de produits « biologiques » :

Alimentation des enfants et pesticides

Contribution de l’alimentation à l’exposition des enfants des villes aux pesticides : la preuve par le « bio » ? Publié le 22/01/2008 Journal d’information médicale Dr Claudine Goldgewicht

Dosages des métabolites urinaires de pesticides à l’appui, une étude menée aux États-Unis, a évalué, au cours des quatre saisons, l’exposition aux pesticides organophosphorés via l’alimentation conventionnelle chez des enfants habitant en milieu urbain ou sub-urbain, à Seattle ou dans sa banlieue, en incluant une période de passage à une alimentation « bio ».

Cette étude, menée de 2003 à 2004, a porté initialement sur 23 enfants âgés de 3 à 11 ans, vivant dans un environnement sans utilisation domestique de pesticides avant et pendant l’étude.

Ces enfants, recrutés dans trois écoles, ont eu une alimentation conventionnelle au cours de l’année d’étude, sauf cinq jours consécutifs durant, en été et en automne, où ils ont consommé des fruits, jus de fruits et légumes « bio », correspondant à ceux, « non-bio », consommés auparavant.

Au cours de l’année d’étude, les métabolites du malathion, du chlorpyrifos et d’autres pesticides organophosphorés ont été dosés sur des prélèvements effectués deux fois par jour sur une période de 7 jours consécutifs en hiver et au printemps, 12 jours consécutifs en automne, et 15 en été. Au total, 724 échantillons urinaires ont été recueillis en été, 516 en automne, 260 en hiver et 257 au printemps, et adressés pour dosages aux Centers for Disease Control and Prevention (CDC), et l’analyse finale a porté sur 19 enfants, pour lesquels le protocole de recueil urinaire avait été suivi.

La fréquence de détection urinaire variait selon les métabolites ; le métabolite du chlorpyrifos avait le taux de détection le plus élevé (91 %), venait ensuite celui du malathion (66 %), les taux des autres métabolites organophosphorés se situant entre 9 et 25 %.

Au bout des cinq jours de substitution des fruits et légumes conventionnels par des fruits et légumes « bio », les résultats montrent, que l’intervention ait eu lieu en été ou en automne, une réduction des concentrations médianes des métabolites du malathion et du chlorpyrifos, concentrations devenues alors non détectables ou quasi non détectables.

Puis, dès que les enfants ont repris une alimentation conventionnelle, les concentrations urinaires des métabolites sont revenues à leurs niveaux des jours précédant l’introduction des aliments « bio ».

Les résultats montrent aussi le rôle de la saisonnalité, correspondant à la consommation de fruits et légumes frais, seul facteur contributif aux niveaux urinaires des métabolites du malathion et du chlorpyrifos mis en évidence dans cette étude. Dans un contexte où la plupart des études publiées ont porté leur attention sur l’exposition aux pesticides des enfants vivant dans des environnements agricoles, cette étude, longitudinale, qui a évalué l’exposition aux pesticides organophosphorés d’enfants d’une ville, Seattle, en répétant les dosages urinaires des métabolites spécifiques, montre que la principale source d’exposition des enfants de cette étude à ces polluants est l’alimentation.

Les auteurs précisent que leur intention n’est pas de prôner la limitation des produits frais, et rappellent l’importance des mesures diététiques, consommation de fruits et légumes incluses, dans la prévention notamment de l’obésité et du diabète dont les prévalences vont croissant.

Ils soulignent que leur propos n’est pas de promouvoir la consommation de produits « bio », « bien que », disent-ils, « nos données démontrent clairement que les aliments cultivés « bio » contiennent bien moins de résidus de pesticides ».

Ils s’interrogent, sans certitude, sur les effets délétères des niveaux d’exposition aux pesticides relevés dans cette étude et concluent sur la nécessité d’efforts de recherche supplémentaires dédiés aux relations entre expositions aux pesticides et effets sanitaires chez l’enfant.

Vous pouvez trouver l’étude originale :
Lu C et coll. :
Dietary intake and its contribution to longitudinal organophosphorus pesticide exposure in urban/suburban children

Environ Health Perspect, 15 janvier 2008.
A l’adresse :

http://www.ehponline.org/members/2008/10912/10912.pdf

Cette nouvelle publication s’ajoute à d’autres travaux réalisés ces dernières années que le MDRGF avait déjà diffusés et qui tiraient les mêmes conclusions.
Voir par exemple :

http://www.pesticides-etudes.mdrgf.org/2003_02_01_lespesticides_archive.html


Consommer autrement !

Une chose importante à savoir quand on décide de passer au Bio, c'est de ne surtout pas le faire d'un seul coup ! Tout d'abord, parce que nous aurions alors tendance à faire un parallèle dangereux avec les produits « d'avant », effectuant un remplacement à l'identique qui s'affirmerait immédiatement comme nettement plus onéreux. Ensuite, nos corps ont pris un certain nombre d'habitudes et « d'addictions légères » qui sembleraient alors soudain insurmontables à pallier.

En fait, il vaut mieux commencer par un ou deux produits. Une fois que ceux-ci sont intégrés à nos habitudes, ce qui se fait en quelques jours à quelques semaines selon les personnes et les produits sélectionnés, on peut en essayer un ou deux autres, et ainsi de suite.

Tout d'abord, le passage en douceur se fait alors avec une simplicité extrême, mais on ne se rend même pas vraiment compte, au final, que nous sommes en train de changer d'alimentation. Le cerveau assimile alors plus aisément ces changements, et donc notre corps et notre mental les assimilent sans aucune difficulté.

Ensuite, il convient de changer ses habitudes générales – encore une fois de manière progressive et plus ou moins lente selon les individus –, non pas en se privant ou en se forçant à consommer des choses qui nous rebutent, mais en intégrant de nouvelles manières de manger ou de préparer notre alimentation (changer les modes de cuisson, modifier nos assaisonnements, limiter les excès de graisses et de sucres, etc...).

Donner une grande place aux végétaux, riches en nutriments et substances bioactives.

Découvrir ou redécouvrir :
  • Les fruits secs, séchés et oléagineux, les graines.
  • les algues, aux apports nutritionnels multiples.
  • le soja, aliment complet.
Privilégier les céréales complètes et les associations céréales + légumineuses, qui fournissent des protéines équilibrées.
Le sucre :
  • adopter le sucre intégral, riche en vitamines et minéraux.
  • éviter tout sucre raffiné, surtout le sucre blanc, déminéralisant et cariogène.
Le lait :
  • se méfier du lait et des laitages de vache : lactose indigeste, trop de protéines, trop de mauvaises graisses, trop de résidus.
  • adopter les laits végétaux.
  • le taux de calcium dans les organismes dépend essentiellement d'un bon équilibre acido-basique. Le calcium est abondant dans nombre de végétaux. [Notamment les algues]
L'huile :
  • éviter les huiles raffinées et extraites à chaud, néfastes pour le système cardio-vasculaire et riches en radicaux libres.
  • préférer les huiles « vierges de première pression à froid » et bien équilibrées en acides gras : olive, colza.
Privilégier les aliments à index glycémiques faibles, qui rassasient et réduisent la sensation de faim.
Boire une eau peu minéralisée et la plus pure possible.
Consommer beaucoup d'aliments crus.
Privilégier les cuissons à l'étouffée à feu doux, qui respectent le mieux l'intégrité de l'aliment.

Eviter :
  • la cuisson à l'eau (destruction des vitamines).
  • a cuisson à température très élevée, surtout avec de la matière grasse (apparition de composés toxiques) ou en cocotte à pression (destruction des nutriments).
  • la cuisson au four à micro-ondes (dangers multiples).
Préférer les ustensiles de cuisson en inox et bannir totalement l'aluminium.

CALORIES INGÉRÉES => ÉNERGIE + RADICAUX LIBRES => VIEILLISSEMENT – DÉGÉNÉRESCENCE

1 hamburger au fromage = 280 kcal = 100 g = quantité trop faible => pas rassasié = :-(
1 repas Okinawa* = 280 kcal = 500 g = quantité suffisante => rassasié = :-)
(*repas = légumes frits à volonté + riz + soupe Miso)

Voici l'alimentation préconisée par les frères Willcox (après adaptation « occidentale ») :

A consommer à volonté :

Lait de soja, légumes et germes de soja (haricot mungo), algues, champignons, tofu, fruits.
Les omégas 3 bénéfiques se trouvent alors dans les algues et le soja.
Ces aliments devraient constituer les ¾ des repas.

A consommer régulièrement et modérément :

Patates douces, riz, pâtes, légumineuses, yaourts, poisson maigre.

A consommer en petites quantités :

Pain, pois chiches, poisson gras, viande maigre.

A consommer parcimonieusement :

Huiles de colza et d'olive, chocolat, biscuits et gâteaux, noix, fromages. Ce sont des aliments riches en graisses et pauvres en eau.

A ne jamais consommer :

Tous les aliments raffinés.

« La cuisine végétarienne facile et gaie », Agnès Florian, Bio-Espace éditions.

Pourquoi le Bio n'est il pas plus répandu ?

Il y a de nombreux intérêts financiers qui ont mené à une volonté de désinformation des réalités concernant l'agriculture biologique. La puissance des lobbys pharmaceutiques et des industriels de la chimie ont créé des pressions insoutenables pour les petits producteurs et les soutiens financiers manquants, ceux ci n'ont souvent pas le choix que de suivre le mouvement au détriment de l'éthique dont ils aimeraient faire preuve...

Les toxiques alimentaires sont omniprésents. Ils proviennent de :
  • l'agriculture (produits phytosanitaires, engrais).
  • l'industrie (PCB, dioxines, métaux lourds, additifs...).
Ils sont dangereux pour la santé et peuvent provoquer :
  • des allergies.
  • des maladies dégénératives
  • des atteintes neurologiques, endocriniennes, immunitaires, fœtales.
Le raffinage appauvrit les aliments et contrecarre leur rôle nutritionnel.

L'ionisation (ou « irradiation ») des aliments provoque des dégâts :
  • sur les aliments : déstructurations des nutriments et de l'ADN, destruction des vitamines, apparition de composés indésirables.
  • chez l'être humain : multiplication des radicaux libres, mutations, danger de contamination des travailleurs.
Les OGM présentent de grands risques. Quelques faits avérés :
  • malformations chez des populations de rats.
  • apparition d'antibiorésistances, naissance de nouvelles souches bactériennes ultra-résistantes.
  • résistance aux herbicides.
  • allergies.
  • contamination de cultures non OGM.
  • désinformation, absence de débat.
Pour les autorités et les experts, notre santé ne prime malheureusement pas toujours, car ils sont soumis à :
  • des conflits d'intérêts.
  • un manque de moyens humains et budgétaires.
  • des groupes de pression très puissants et très influents.
  • des impératifs économiques.
Les normes, études et recommandations :
  • naissent de méthodes d'évaluation souvent inadaptées.
  • sont fréquemment contradictoires en fonction d'intérêts divergents.
  • font les frais de la mauvaise volonté des industriels.
  • sont victimes des enjeux économico-financiers
L'agriculture conventionnelle ou intensive :
  • dégrade gravement l'environnement.
  • produits des aliments de qualité médiocre.
  • propose des prix sous-évalués grâce aux aides des pouvoirs publics.
L'agriculture raisonnée :
  • est régie par un cahier des charges très « léger ».
  • n'a aucun impact positif sur l'environnement.
  • produit des aliments de qualité assez médiocre.
  • est très favorisée par les pouvoirs publics.
L'agriculture biologique :
  • est régie par des cahiers des charges stricts.
  • est contrôlée rigoureusement par des organismes indépendants.
  • est respectueuse de l'environnement.
  • est bénéfique pour le vivant (qualité des produits, respect des animaux d'élevage).
  • développe une économie solidaire à visage humain.
  • est délaissée par les pouvoirs publics qui ne lui octroient quasiment pas de subventions.
« La cuisine végétarienne facile et gaie », Agnès Florian, Bio-Espace éditions.

Rappel des labels :

Les labels sûrs certifiant la qualité :

La certification européenne, la moins contraignante.

98x100-logo-ab-europe.png
Le nouveau logo, remplaçant petit à petit le précédent à compter du 1er juillet 2010.

logo-europy-en.jpg


Le label AB, du Ministère de l'agriculture française, plus strict.

70x100-logos-ab.png

Label Nature et Progrès, plus rigoureux que AB.

70x100-np-logo0-internationnal.png 69x100-np-logo1.png

Certifié en biodynamie, plus bio et exigeant n'existe pas.

150x60-demeter1.png 120x60-demeter-logo2.png
H.C. LOSSON