Le Coin de l'Information

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Archive for mars, 2010


EPR : Risque Majeur d’Incident Nucléaire

Réseau « Sortir du nucléaire »
Fédération de 872 associations
agréée pour la protection de l’environnement
http://sortirdunucleaire.org/

Communiqué de presse

Révélations d’une source


interne à EDF : l’EPR


risque l’accident


nucléaire !

Le Réseau « Sortir du nucléaire » révèle des documents confidentiels, divulgués par une source anonyme interne à EDF. Ces documents démontrent que la conception de l’EPR implique un sérieux risque d’accident majeur – risque pris en conscience par EDF pour des raisons de calcul économique. Potentiellement sujet à un emballement dont les conséquences seraient incontrôlables, l’EPR s’avère donc extrêmement dangereux.

Le Réseau « Sortir du nucléaire » a constitué un groupe d’experts pour analyser de façon approfondie ces documents, qui nous ont été envoyés très récemment. Voici les premiers enseignements que l’on peut en tirer, ils sont de première importance.

Certains modes de pilotage du réacteur EPR peuvent provoquer l’explosion du réacteur à cause d’un accident d’éjection de grappes (qui permettent de modérer, d’étouffer la réaction nucléaire). Ces modes de pilotage sont essentiellement liés à un objectif de rentabilité économique, qui implique que la puissance du réacteur puisse être adaptée à la demande électrique. Ainsi, dans le but de trouver une hypothétique justification économique à l’EPR, ses concepteurs ont fait le choix de prendre le risque très réel d’un accident nucléaire. De plus, l’essentiel des arguments en faveur de l’EPR (puissance, rendement, diminution des déchets, sûreté accrue) s’avèrent faux.

EDF et Areva ont tenté de modifier le pilotage du réacteur : ces efforts n’ont pas abouti à des parades éliminant cette classe d’accidents. L’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a semble-t-il été tenue à l’écart de ces questions.

Il semble donc bien que la conception de l’EPR accroisse le risque d’un accident de type Tchernobyl, qui entraînerait la destruction de l’enceinte de confinement et la dispersion massive de radionucléides dans l’atmosphère.

Les 8 et 9 mars, Paris accueille une conférence internationale pour inviter 65 pays à se doter de la technologie nucléaire. Cette conférence sera ouverte par Nicolas Sarkozy et animée par le Directeur Général de l’AIEA. Il est scandaleux que la France continue ainsi à faire la promotion du nucléaire en général, et de l’EPR en particulier, alors même que la dangerosité de ce réacteur est aujourd’hui démontrée.
Il faut donc abandonner immédiatement la construction de l’EPR en Finlande, en France et en Chine, et annuler impérativement le projet prévu à Penly. Le meilleur moyen d’éviter l’accident nucléaire reste la sortie du nucléaire.

Le scénario accidentel en détail :

Selon les calculs d’EDF et d’Areva, le pilotage du réacteur en mode RIP (retour instantané en puissance) et la disposition des grappes de commande du réacteur peuvent provoquer un accident d’éjection des grappes de commande à faible puissance et entraîner la rupture de l’enveloppe du mécanisme de commande de la grappe (I). Cette rupture provoquerait le passage du réfrigérant en-dehors de la cuve du réacteur nucléaire. La perte de réfrigérant (un type d’accident nucléaire très grave) entraînerait la rupture d’un nombre important de crayons par échauffement du combustible et des gaines (II) et donc le relâchement de vapeur extrêmement radioactive dans l’enceinte de confinement. Il y a alors un risque important d’excursion critique qui résulterait en une explosion (III), la puissance du réacteur EPR étant démultipliée de façon extrêmement brutale.

Suite aux éjections des grappes de commande à faible puissance (EDG), le réacteur EPR pourrait ne pas se mettre en arrêt automatique (IV). Quelle que soit la configuration des grappes de commande, l’accident d’éjection de grappe de commande entraîne un taux important de rupture du combustible (NCE) et donc un risque élevé d’excursion critique (V).

Pour plus de détails, consultez les documents confidentiels que nous révélons, divulgués par une source anonyme interne à EDF (notamment le document n°1), téléchargeables sur le site :
http://www.sortirdunucleaire.org

> Contacts presse :
– Marc Saint-Aroman – 05 61 35 11 06
– Charlotte Mijeon – 06 75 36 20 20
– Monique et Raymond Sené (physiciens nucléaires) – 01 60 10 03 49
– Steven Mitchell (médias anglophone) : 09 52 49 50 22
– Jean-Yvon Landrac (médias germanophone) – 06 87 30 41 10

> Liste des documents :

1 – Synthèse – Une technologie explosive : l’EPR (non daté – non signé)

2 – Bilan de la phase préliminaire de l’étude d’EDG FA3 et perspectives (EDF SEPTEN 05.05.2009)

3 – EPR – Gestion combustible – Lot 1 -Revue de conception du schéma de grappes FA3 du 25/10/2007

4 – EPR FA3 Synthèse de l’étude de faisabilité de l’accident d’éjection de grappe (EDF SEPTEN 09.02.07)

5 – EPR FA3 Synthèse des voies de sortie de la problématique éjection de grappe (EDF SEPTEN 07.05.07)

6 – Note d’étude : Présentation synthétique de l’EPR (EDF SEPTEN 04.05.04)

7 – Note de présentation de la deuxième revue de projet radioprotection EPR (EDF, printemps 2004)

8- Marges disponibles pour les activités d’exploitation du REP par rapport aux risques de criticité (Hourtoulle Francis. Le 7 décembre 1999)


Notes :

I cf. paragraphe 6.1.6 du document n°4

II cf. tableau 3, document n°4

III cf. document n°4, document n°5 partie 2, Rapport Préliminaire de Sûreté EPR 15.2.4.e

IV cf. document n°2, note 9

V cf. document n°2, note 8.2.1

Sarkozy va trop loin !

Lettre d’information du MDRGF
« toutes ces questions d’environnement… ça commence à bien faire ! »
a lancé Nicolas Sarkozy samedi, au Salon de l’agriculture !!!
Agriculture : les défenseurs du Grenelle se sentent trahis par Sarkozy
Les défenseurs de l’environnement dénoncent un coup de canif dans le Grenelle après les déclarations du chef de l’État samedi, appelant à revoir l’impact des mesures environnementales en agriculture face à la concurrence des pays voisins.

Une phrase de Nicolas Sarkozy, en particulier, passe mal : « Je voudrais dire un mot de toutes ces questions d’environnement. Parce que, là aussi, ça commence à bien faire » – même s’il avait préalablement assuré « croire en une agriculture durable ». Ces propos, tenus sur le Salon de l’agriculture en présence des personnalités du monde agricole, sont vécus comme une trahison des engagements du Grenelle et de la « révolution verte » promise en 2007.

Sarkozy revient aux « fondamentaux du calcul électoral » (Verts)

Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, réagit avec virulence dès samedi. « Au nom de la concurrence, Nicolas Sarkozy prétend affranchir l’agriculture de la contrainte environnementale, au risque de laisser les choix à court terme épuiser un peu plus les sols, proliférer les algues vertes, aggraver la dégradation de l’environnement », a-t-elle déploré. « Apparemment, parler d’écologie ne fait plus recette pour Nicolas Sarkozy, et il revient aux fondamentaux du calcul électoral : mieux vaut une voix agricole acquise à l’UMP qu’un pari sur le vote écologiste », a dénoncé Cécile Duflot, alors que les élections régionales ont lieu dans une semaine.

Pour la fédération France nature environnement (FNE), « c’est le retour du double langage ». « On commence par dire qu’on croit à une agriculture durable et quelques secondes plus tard on la démolit. C’est une remise en cause du Grenelle et même une trahison », estime ainsi Lylian Le Goff, expert de la FNE pour les questions agricoles et alimentaires. Lylian Le Goff et d’autres relèvent aussi que ces propos surgissent à huit jours des élections régionales, après une entrevue avec les responsables de la FNSEA, le principal syndicat agricole. « Sarkozy envoie des signaux aux agriculteurs avant les régionales. Mais opposer environnement et agriculture est tout à fait contraire à l’esprit du Grenelle, qui avait justement voulu les réconcilier », juge Arnaud Gossement, du Réseau Environnement et droit.

Les agriculteurs, en graves difficultés financières, vivent mal d’être régulièrement dénoncés comme des pollueurs, notamment dans la prolifération des algues vertes sur les côtes bretonnes. Mais la France a été à plusieurs reprises condamnée par l’Union européenne pour non-respect des recommandations sur la qualité des eaux de rivières. Dans la foulée du Grenelle, le ministère de l’Agriculture avait mis en place en 2008 le plan Ecophyto qui vise à réduire de moitié, « si possible », l’usage des pesticides en dix ans.

« Coup de frein » à l’application du Grenelle

Samedi, l’Élysée a distribué un document stipulant que Nicolas Sarkozy souhaitait un changement de méthode dans la préparation et la mise en oeuvre des mesures environnementales en agriculture « dans le respect du Grenelle de l’environnement ». En l’absence de détails, chacun redoute un enterrement de première classe.

« Sarkozy a reconnu que les agriculteurs sont les premières victimes des pesticides et met en même temps un grand coup de frein à l’application du Grenelle (…) au nom de supposées ‘distorsions de concurrence’ avec d’autres pays européens », s’insurge François Veillerette, président du Mouvement pour la défense et le respect des générations futures (MDRGF), très impliqué dans la lutte contre les pesticides.
…/…

Vidéo Choc de témoignage de victimes de pesticides

Lettre d’information du MDRGF
Numéro spécial : des vidéos chocs de témoignages de victimes des pesticides !
http://www.victimes-pesticides.org/
tous les témoignages sur le site Victimes des pesticides : de nouveaux témoignages exclusifs sur victimes-pesticides.com
Victimes des pesticides : de nouveaux témoignages exclusifs sur victimes-pesticides.com

A l’heure où s’ouvre le Salon International de l’Agriculture et après la publication par l’hebdomadaire La Vie d’un dossier autour du témoignage de Paul François, victime des pesticides, le MDRGF et HEAL mettent en ligne de nouveaux témoignages vidéo exclusifs d’agriculteurs et de particuliers victimes des pesticides.

Suite de notre campagne victimes. Lors d’un rencontre organisée par le MDRGF et HEAL* en janvier 2010, des dizaines de personnes atteintes par des leucémies, des myélomes, la maladie de parkinson, des problèmes cardiaques…suite à l’exposition à des pesticides ont témoigné de leur situation, vous pourrez dès aujourd’hui et dans les jours qui viennent découvrir ces nouveaux témoignages vidéo, dont celui de Paul François, sur le site www.victimes-pesticides.com.

Mettre fin à l’Omerta. Cette campagne ‘Victimes des pesticides’, lancée en juin 2009 par le MDRGF et HEAL* vise à informer le public sur la réalité des dangers liés à l’utilisation des pesticides. Nous espérons que le courage des personnes qui ont accepté de témoigner de leurs souffrances à visage découvert nous permettra d’en finir avec l’Omerta qui entoure la question du danger des pesticides et aidera de nombreuses autres victimes à dire ce qu’ils ont vécus eux aussi, enfin. Le MDRGF et HEAL souhaitent aussi, au travers cette campagne, aider ces victimes à faire valoir leurs droits, en leur prodiguant des conseils juridiques et une expertise scientifique.

« Nous espérons qu’à l’heure où le Salon de l’Agriculture ouvre ses portes, ces témoignages touchants aideront à une véritable prise de conscience de la nécessité urgente de diminuer la dépendance de notre agriculture aux pesticides, conformément aux décisions du Grenelle de l’environnement », déclare François VEILLERETTE, Président du MDRGF.

« Au-delà des agriculteurs, c’est la population en général qui est concernée par l’exposition aux pesticides et les risques associés à cette exposition. Il est temps de protéger enfin les très nombreux particuliers victimes de ces produits en interdisant leur utilisation dans les lieux publics et à proximité des habitations. La publicité pour les amateurs de ces produits doit aussi être interdite afin de ne pas inciter à leur utilisation » ajoute Genon JENSEN, Directrice de HEAL.
Regardez et faites buzzer la vidéo de présentation de ces victimes :
http://www.dailymotion.com/video/xcdhrq_victimes-des-pesticides_news

MDRGF = Mouvement pour les Droits et le Respect des Générations Futures – http://www.mdrgf.org
HEAL = HEAL = Health and Environment Alliance http://www.env-health.org/

le dossier de la Vie sur les victimes les victimes des pesticides dans l’hebdomadaire La Vie
retrouvez le témoignage de Paul François dans un dossier exclusif du magazine La Vie

Communiqué FNE – Xynthia : un avant goût des impacts du changement climatique‏

Communiqué de presse – Lundi 1er mars

Xynthia : un avant goût des impacts du changement climatique

Ce week-end la tempête Xynthia, l’une des plus violentes depuis celle de 1999, s’est abattue sur la côte atlantique faisant une cinquantaine de morts sur son passage et de nombreux dégâts matériels. Pour FNE, cet événement tragique doit servir d’électrochoc.

Vents violents, forte marée (plus de 110 de coefficient), pluies diluviennes et crues ont entraîné des ruptures de digues, des chutes d’arbres, des arrachages de toiture, des dégâts dans les stations de ski pyrénéennes mais aussi la désorganisation des services de transports, vraisemblablement des pollutions issues des stations d’épuration submergées, des coupures d’électricité.

Le même scénario pourrait se répéter

Au vu des prévisions du GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) qui annonce une élévation du niveau de la mer de 1 mètre d’ici la fin du siècle, ce phénomène exceptionnel en soit sera amené à se répéter de plus en plus fréquemment.
Ce type de phénomènes, submersions et inondations, pourrait donc avoir des impacts aussi conséquents, de plus en plus souvent, et de plus en plus loin dans les terres, si l’on prend en considération l’élévation du niveau marin. « Il est donc urgent de définir une carte fine des risques inondation/submersion, carte qui sous-tendra un plan stratégique national, régional et local concerté », explique Christian Garnier, vice-président de FNE et co-pilote des questions mer et littoral.

Se replier ou combattre, il faudra choisir

Au-delà des aides aux victimes, ou des mesures de solidarité nationale annoncées par le gouvernement, la France a besoin de mettre en place un plan stratégique face à ce phénomène de submersion, objet parmi d’autres du Plan National d’Adaptation aux Changements Climatiques, lancé en décembre, auquel FNE contribue.
« Si un haut lieu historique tel que Saint-Malo doit être préservé à tout prix de la montée des eaux, il faut garder à l’esprit que sa conservation engendrera un coût continu et mal maitrisé, analyse Benoit Hartmann, chargé de mission mer et littoral à FNE. L’artificialisation du littoral et des zones inondables ne doivent se faire qu’en dernier recours si l’on estime que le bénéfice que l’on en retire justifie le coût continu de la stratégie. »

Mais l’on peut aussi choisir la stratégie du repli. Cette dernière induirait, entre autres, de redéfinir la bande des 100 mètres (Loi Littoral), d’abandonner certaines zones de peuplements, et ainsi protéger les personnes et leurs biens, voire même laisser des marais maritimes se recréer en arrière des dunes, comme dans les Landes.
Pour Christian Garnier : « artificialisation inconsidérée des côtes ou repli en bon ordre, comme aux Pays-Bas ou en Grande-Bretagne, cela relève d’un choix stratégique qui doit se faire collectivement ».

Une cartographie pour l’aide à la décision et à l’acceptation du risque

Après une cartographie des côtes de la France face au changement climatique et en particulier face aux risques de submersion et d’inondation, une consultation nationale, régionale et locale devra être mise en place, y compris Outre-Mer. Cette carte, couplée à cette concertation, nous semble être le seul outil qui permettra de faire les choix les plus rationnels.
« Il est donc urgent de mettre en place un plan stratégique, accompagné d’une cartographie des risques, pas seulement en bord de mer car nous pourrions avoir de mauvaises surprises ailleurs, comme cela a pu être le cas ce week-end » estime Sébastien Genest, président de FNE. « Si l’on anticipe pas aujourd’hui les risques que pourront subir nos côtes, le réveil pourrait s’avérer encore une fois brutal ».

(1) FNE demande d’ailleurs de longue date l’enfouissement des lignes les plus exposées, et l’avait déjà rappelé en janvier 2009 après la tempête Klaus.