Ça déborde ! Il est temps d’agir…

Selon l’édition 2007 du rapport ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie), la production française de déchets en 2004 a été de 849 millions de tonnes : 0,2 pour des déchets d’activités de soin, 14 pour les collectivités (voirie, marchés, boues, déchets verts), 28 pour les ménages (6 en ce qui concerne les encombrants et déchets vers, et 22 d’ordures ménagères au sens strict), 90 provenant des entreprises (84 de déchets non dangereux pour 6 considérés dangereux), 343 du secteur BTP (dont 3 perçus comme dangereux) et enfin 374 de déchets de l’agriculture et de la sylviculture (élevages, cultures, forêts).

Bien que la plupart des secteurs ne nous soient pas directement accessibles pour y influer, il n’en reste pas moins que nous avons tout pouvoir sur vingt huit millions de tonnes de déchets annuels… une véritable montagne d’ordures !

En quelques quarante ans, la production annuelle par habitant à plus que doublée, passant d’environs 165 kg en 1960 à un pic alarmant de 359 kg en 2002. Certes, depuis cette date, on peut constater un léger recul, le poids en 2004 étant repassé à 353 kg, mais cela reste un chiffre colossal ! Imaginez que nous produisons en moyenne un kilogramme de déchets par jour et par personne, pour la seule France (qui n’est pas encore le plus gros pollueur de la planète), soit pratiquement le poids de nourriture journalière nécessaire à notre survie… que de gaspillage ! Bien entendu, considérant la moyenne, il va de soit qu’un certain nombre d’habitant doivent produire bien plus d’ordures qu’il ne peut consommer…

Le mode de traitement à cette même date était de 43% selon un procédé thermique, 39% par enfouissement, pour seulement 13% de tri et recyclage, et 6% de traitement biologique.

Quand on prend clairement conscience de ces chiffres abominablement hauts, il va de soit qu’il convient de faire quelque chose, chacun à son niveau.

De plus, une démarche consciente et stricte permettrait d’influer nettement sur les déchets industriels.

La surconsommation se doit de cesser, et c’est dans cette optique que nous allons vous proposer un certain nombre de solutions simples et plus ou moins aisément applicable fonction de votre lieu de vie et de vos moyens…

Agir à notre niveau !

Agir pour la planète, c’est possible… et c’est facile !

De nombreux articles, textes et sites nous expliquent, nous montrent et nous exposent que notre mode de vie est largement au dessus des possibilités de la planète.

Les études, en termes d’empreintes écologiques d’Andrew Ferguson de l’Optimum Population Trust, montrent que si les 6 milliards d’habitants de notre planète suivaient un mode de vie occidental modeste, basé entièrement sur des énergies renouvelables, on aurait tout de même encore besoin de 1,8 planète terre.

Bien entendu, il est impossible d’aller à reculons, et un génocide même ne résoudrait pas le problème du mode de vie où consommation à outrance et surexploitation des ressources mènent à une catastrophe prévisible, et même déjà visible.

Dire qu’il est trop tard et que l’on ne peut rien faire, c’est se voiler la face et faire preuve d’immobilisme et de fainéantise !
Bien entendu, notre impact est très réduit et plutôt limité, les industries devant prendre la tête de ces démarches qu’elles se refusent à accomplir. Néanmoins, à notre niveau, nous pouvons faire quelque chose.
En fait, nous pouvons faire beaucoup de choses !

Nous savons, et c’est plus qu’avéré, que la force du nombre n’est pas négligeable ! Il faut donc que TOUS nous agissions au maximum de nos possibilités !

Voici un certain nombre de petites choses que l’on peut appliquer quotidiennement sans trop de désagrément.
En fait, la plupart de ces actes s’intègrent aisément dans nos modes de vie. La seule condition : accepter de faire un minuscule effort de volonté, d’action !

Ce que l’on peut TOUS faire sans réelle contrainte :

* Ne pas faire tourner de demi-machines ou incomplètes de linge,

* Éteindre les objets en veille,

* Utiliser des ampoules à économie d’énergie,

* N’allumez pas plusieurs lampes quand une seule suffit,

* Ne pas laisser tourner son moteur de voiture lorsqu’on est à l’arrêt, même s’il fait froid,

* N’imprimez pas de documents qui ne vous soit pas absolument indispensable,

* Éviter au maximum les produits sur-emballés,

* Acheter une batterie neuve plutôt qu’un nouveau portable et faire recharger sa puce (notamment concernant certaines pièces nécessaire à la fabrication de ces appareils et qui implique la destruction systématique d’une espèce menacée : le grand gorille blanc), c’est même moins cher !

* Ne pas s’encombrer de gadgets inutiles,

* Réutiliser ses enveloppes vides et publicités imprimées d’un seul côté comme brouillons et bloc-notes afin de leur donner déjà une seconde vie, puis les mettre au recyclage,

* Utilisez le frein moteur de votre voiture plutôt que la pédale, car elle ne consomme alors plus rien contrairement aux cas de freinage,

* N’utilisez pas les bio-carburants (qui n’ont de bio que le nom), ceci est une supercherie, en effet cette plante faulière demande deux fois plus de produits de traitement et deux fois plus de temps de travail dans les champs avec les tracteurs ( augmentation du fioul).
Et c’est même pire que ça !
Si tous les champs et pâtures de France étaient utilisés pour la production de ‘bio-carburant’ (qui n’a de bio que le rapport à la biologie, et non au mode de production propre) le résultat ne suffirait pas à fournir les véhicule de la seule France… et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg et des problèmes de ce type de propulsion,

* Il y a beaucoup de monde qui utilise des filtres en papier pour faire son thé en feuille.
Certes, cela est très pratique pour éviter les poussières, mais loin d’être écologique.
On m’a souvent rétorqué que le papier non blanchi était plus écologique. Oui, mais c’est encore loin d’être le top.
Si vous saviez le nombres de traitements chimiques pour faire du papier, le nombres d’arbres abattu pour du gaspillage qui pourrait être évité !
Et pas moyen de recycler ces filtres étant donné qu’ils ont été souillés par des déchets organiques ! Ils finissent donc forcément à la benne classique et donc à l’incinération.
Pour éviter cela, vous pouvez opter pour le véritable bas de soie. Deux problèmes toutefois, c’est assez difficile à trouver et onéreux, et ça file très vite.
Il existe toutefois des filtres lavables pour les cafetières (très courants et peu coûteux), et cela peut faire le même effet, de même d’un morceau de soie non traité (encore plus compliqué à trouver néanmoins pour ce dernier),

* Autre astuce utilisée par plusieurs de mes amis fumeurs :
Si vous êtes fumeur, donc, ayez toujours un petit sac dans la poche.
Quand vous éteignez votre clope, faites le sur un rocher, un bout de béton ou dans la terre, puis glissez le dans votre sac jusqu’à votre domicile où vous pourrez le jeter dans la poubelle plutôt que de le voir finir dans l’estomac d’un pauvre bestiaux ou s’enfuir dans un terreau qui s’en trouverait souillé,

* Les bacs à recyclage, bien entendu,

* Jeter ses ordures aux poubelles,

* Le co-voiturage ou les transports en commun (ne prenez pas 2 véhicules quand un seul suffit, quitte à se serrer un peu),

Ce que l’ont peut faire avec quelques moyens supplémentaires ou un peu de place :

* Privilégier les instruments et appareillages peu gourmand en énergie,

* Ne pas jeter ce qui peut encore servir et/ou être réparé,

* Acheter autant que possible des produits qui n’ont pas voyagé ni transité par de trop nombreuses étapes,

* Utiliser des produits recyclés,

* Utiliser des matériaux recyclables ou recyclés,

* Apprendre à reconnaitre les plantes et en récolter soi-même de manière pondérée et éparse pour ne pas piller totalement un endroit et économiser à la fois carburant, sous et incitation à la surconsommation,

* Prévoyez une zone à compostage dans votre jardin si vous en possédez un. Cela limitera les mélanges de déchets rendant le tri des ordures plus compliqué et créera un terreau fertile sur votre terrain. N’y jeter que des déchets organiques (pelures, litière végétale, restes de plats, aliments avariés, etc…),

* Plus cher à l’achat, mais super rentable à la longue, notamment avec les constructions qui prévoient une quasi-autonomie, voire carrément une surproduction énergétique pour la revendre à EDF : les panneaux solaires, éoliennes et autres productions naturelles d’énergie,

* Vendre ses bouteilles vides (il faut juste pouvoir les entreposer assez longtemps pour que la démarche soit positive, autant au niveau écologique qu’économique),

* Il y a également les voitures hybrides (malheureusement pas accessibles a tous).

Alors, ensemble, AGISSONS !

HCL