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Archive for the ‘Justice’


Cancer, etc… : Guérison interdite !

Cancer : guérison interdite

La France détient, hélas, le triste record de la persécution des thérapeutes non-orthodoxes. Mais si un de vos proches est décédé d’un cancer, alors l’histoire qui suit risque de vous rendre triste et très en colère contre les autorités.

Gaston Naessens est un brillant biologiste français, né à Roubaix, et aujourd’hui réfugié au Québec.

Son « crime » est d’avoir voulu inventer un produit anti-cancéreux, diffusé dans près de 80 pays, le 714-X. Il existe de nombreux témoignages de guérisons de cancers, y compris au stade terminal, pour le 714-X. Il est par ailleurs prouvé depuis 1978 que ce produit est dépourvu de toute toxicité ou effet secondaire. Mais en tant que patient français ou belge, vous n’y avez pas droit.

Je vais vous présenter tous les détails de cette affaire incroyable, qui est une gêne pour les autorités médicales, et pour les autorités tout court (avec de tels enjeux, une intervention de la présidence de la République pour stopper les persécutions contre ce chercheur eût été la moindre des choses).

Mais avant cela, je dois préciser que ce message n’a pas pour but de vous recommander de prendre du 714-X. Ce n’est pas la vocation de l’Institut pour la Protection de la Santé Naturelle que de recommander des traitements. Nous ne donnons pas de soins médicaux, et nous n’avons pas à nous prononcer sur la validité scientifique de tel ou tel médicament. Peut-être même le 714-X pourrait-il ne pas être efficace.

Si nous avons jugé important de vous parler de Gaston Naessens et du 714-X, c’est parce qu’il s’agit d’un cas absolument emblématique, à nos yeux, des souffrances qui s’ensuivent lorsque des citoyens sont privés d’accès à un traitement par l’arbitraire du pouvoir.

En revanche, si vous souhaitez plus d’informations sur Gaston Naessens et le 714 X, des sources documentaires sont indiquées à la fin de l’article. Cela vous permettra d’apprécier par vous-même l’intérêt de cette découverte. Le récit n’invente rien, aussi incroyable qu’il puisse paraître par moments. Il existe d’ailleurs de nombreux cas de persécutions similaires, ou pires encore. Le passage reproduit ci-dessous est un extrait [1] de « Savant maudits, chercheurs exclus » de Pierre Lance, paru aux éditions Guy Trédaniel en 2010 (2ème édition). Nous le reproduisons avec l’aimable autorisation de l’éditeur.

Prenez un fauteuil confortable et surtout… solide.

Bonne lecture !

Augustin de Livois
Institut pour la Protection de la Santé Naturelle
« Savants maudits, chercheurs exclus », de Pierre Lance

Extrait du Tome II, Gaston Naessens.

« Gaston Naessens est né en 1924 dans une famille bourgeoise du Nord de la France. Alors qu’il étudie la physique, la chimie et la biologie à l’Université de Lille, éclate la seconde Guerre Mondiale. Gaston Naessens est évacué vers le sud de la France. En juin 1945, il est diplômé de l’Union Scientifique. C’est une structure créée pendant la guerre par des professeurs de Lille réfugiés à Nice. A la fin des années quarante, il applique son esprit inventif à trouver le moyen d’agir directement sur les cellules cancéreuses. En fait, il cherche à influer sur les processus permettant la prolifération des tumeurs. En 1949, Gaston Naessens parvient à mettre au point un médicament dont l’objectif est d’enrayer l’aspect « fermentation » des tumeurs cancéreuses. Ce produit transformait la l écithine des tissus en lysocithine. Fabriqué par un laboratoire suisse, ce médicament fut vendu par les pharmaciens, en France et en Suisse, de 1950 à 1960.

Mais Naessens, dont rien n’arrête la créativité, a mis au point un nouveau microscope grâce auquel il établit lui-même des diagnostics de cancer. Après quoi il prescrit son produit alors appelé le GN-24, lequel se révèle extrêmement efficace sur les sarcomes, des cancers qui se déclarent dans les tissus conjonctifs. C’en est trop pour les autorités médicales, qui considèrent le cancer comme leur « chasse gardée ». (Gaston Naessens est diplômé de biologie, non de médecine, NDLR). Elles passent à l’attaque du trop talentueux franc-tireur.

Menacé des foudres de la justice pour exercice illégal de la médecine, Naessens suspend ses traitements aux malades. Ceux-ci l’attaquent à leur tour pour non-assistance à personne en danger. Gaston Naessens est pris entre le marteau et l’enclume. Il tombe deux fois sous le coup de la loi : une première fois parce qu’il soignait des malades sans avoir le diplôme de docteur en médecine, délit prévu par l’article 372 du Code de la Santé ; une seconde fois parce qu’il a refusé de soigner ces mêmes malades qui sont en danger de mort, délit poursuivi par l’article 63 du Code pénal…

En juin 1956, perquisition chez Naessens et saisie des ampoules de son remède. Mais l’Inspecteur de la Santé publique lui en laisse une quantité suffisante pour ses patients en cours de traitement. Le 15 mars 1957, seconde perquisition et, le 28 mars, on pose les scellés sur son matériel et sur la porte de son laboratoire. Il ne peut plus soigner ses malades. Tout cela parce qu’une de ses patientes, qu’il avait soignée en 1953, avait eu la malencontreuse idée d’aller voir un médecin et de lui parler de Naessens. Ce dernier raconte : « Entre-temps, le médecin qui m’avait dénoncé avait continué à bourrer de morphine la malade qui avait eu le tort de ne pas s’en tenir au verdict fatal qu’il avait émis, et d’essayer de guérir hors des règles officielles. La malheureuse a eu ainsi 4308 ampoules de morphine. (…) Elle a tenu un an et dou ze jours avant de succomber à cette intoxication massive. Pourtant, ce n’est pas son médecin qui a été poursuivi et que l’on a empêché d’exercer ; c’est moi… »

Naessens habite alors à Chelles (Seine-et-Marne), où les malades abandonnés viennent le supplier de les traiter. Il est contraint de les renvoyer. Ceux-ci alertent le ministre de la Justice. Quinze jours plus tard, n’ayant pas de réponse, ils organisent une manifestation et distribuent des tracts ainsi libellés : « Vous qui êtes abandonnés par ceux qui ont le monopole de la médecine officielle, vous qu’un juge d’instruction sans pitié empêche de recevoir des soins indispensables, venez manifester votre volonté de vivre, le mardi 16 avril 1957, devant le ministère de la Justice, 13, place Vendôme. »
Au jour dit, la police disperse les manifestants… (…)

Au début des années cinquante, Gaston Naessens était déjà persuadé de l’existence de micro-organismes qu’il ne pouvait pas apercevoir au moyen des microscopes classiques. Soucieux de confirmer son intuition, il se lance lui-même dans la mise au point d’un microscope très spécial, avec le concours d’artisans opticiens de Leitz, en Allemagne. Par la suite, il perfectionnera encore l’appareil grâce à des procédés électro-magnétiques. Cette performance fera l’étonnement des professionnels de l’optique et témoigne à elle seule du génie de ce chercheur polyvalent. (…)

En 1952, son microscope inégalable lui a donc permis d’observer des corpuscules différents des virus et des bactéries, que personne n’avait pu voir avant lui. Il leur donne le nom de somatides. (…)

Poursuivant méthodiquement ses recherches, il multiplie les expériences et il s’aperçoit, en 1959, qu’en injectant à des chevaux des cultures de somatides de cancéreux, il suscite chez les animaux une forte réaction immunitaire. Et il obtient chez des souris un effet anti-cancéreux en leur injectant une gamma-globuline qu’il extrait du sang des chevaux traités. Il vient de découvrir l’Anablast, qui va le rendre célèbre dans le monde entier.

Naessens obtient en 1961 un brevet pour l’Anablast, et dépose à l’Académie des sciences de Paris, le 3 juillet 1963, une publication scientifique portant le numéro 14405. De nombreux médecins français, consciencieux et honnêtes, se désespérant de ne pouvoir guérir certains cas de cancer, se décident à prescrire l’Anablast à quelques-uns de leurs patients. Ils obtiennent le plus souvent d’excellents résultats et l’intérêt pour le produit de Naessens se développe rapidement, jusqu’au jour où un journal britannique, en janvier 1964, annonce qu’un chercheur français a mis au point un traitement anti-cancéreux qui fait merveille. La nouvelle, aussitôt reprise par de nombreux médias, fait le tour du monde en quelques jours. Gaston Naessens est à l’époque installé en Corse, et l’île voit débarquer quelque dix mille personnes impatientes de recevoir le médicament-miracle. Alors commence vraiment « l’affaire Naessens ».

Affolé, le gouvernement français expédie en Corse 350 gendarmes pour « rétablir l’ordre ». Les autorités contraignent Naessens à déclarer publiquement qu’il ne lui est plus possible de fabriquer l’Anablast. Le chercheur ne résiste pas à l’injonction (…) et rentre aussitôt à Paris, en espérant que ce tintamarre va obliger les officiels de la médecine à reconnaître la valeur de l’Anablast, car son médicament et lui-même font alors les gros titres de toute la presse.

C’est le professeur Denoix, directeur de l’Institut de cancérologie Gustave Roussy de Paris, qui examine des échantillons de l’Anablast. Quelques jours après les avoir reçus, il déclare que le produit n’a aucune valeur. Et il ajoute que les somatides de Naessens ne sont que des « figures myéliniques » connues, des artéfacts de coloration des frottis sanguins. Naessens est sidéré. Il affirme qu’il est impossible de démontrer quoi que ce soit sur la valeur de l’Anablast en un si court laps de temps et en conclut, que le Professeur Denoix, grand patron de la cancérologie, a émis son opinion sans procéder à la moindre étude scientifique sérieuse. Mais le procureur de la République décide que Gaston Naessens sera traduit en justice au motif de pratique illégale de la médecine. L’instruction va durer tr ois mois, durant lesquels, on s’efforce de rassembler les preuves de la « culpabilité » de Naessens.

Or en 1964, un citoyen canadien du nom de René Guynemer, dont le fils est gravement malade, écrit à Naessens pour lui demander de venir soigner son enfant. Et il arrange une rencontre entre Naessens et l’Ambassadeur du Canada à Paris. Guynemer et l’ambassadeur Jules Léger exhortent Naessens à quitter la France et à venir s’installer au Canada, où, lui assurent-ils, il pourra continuer ses recherches sans être inquiété. (…)

Cependant son entrée au Canada ne se fait pas dans la discrétion souhaitée, bien au contraire. Le tapage médiatique est énorme et tout le monde attend la guérison du petit Guynemer. Malheureusement l’enfant, atteint de leucémie, décède en juillet 1964, alors que Naessens se montrait très confiant dans sa guérison. Que s’est-il donc passé ?

L’enfant était hospitalisé à l’Hôpital Ste Justine. En juin 1964, le chercheur prépare son Anablast sous la surveillance du Dr Armand Frappier. Naessens confectionne 88 ampoules du médicament. Il en remet 50 pour analyse au Dr Frappier et 38 autres au Dr Royer, directeur de Ste Justine, lesquelles sont destinées au traitement du jeune patient. Les journaux annoncent que le petit Guynemer reçoit la première injection le 17 juin. Mais parallèlement, le collège des médecins déclare que l’Anablast n’a aucune valeur, tout en assurant que l’inoculation du produit sera poursuivie « pour des raisons humanitaires ». (…). Le 4 juillet, le petit Guynemer décède. L’opinion publique, tenue en haleine par la presse, attend des explications qui tardent à venir. Et pourquoi n’a-t-on pas autorisé Naessens à être présent lors des injections ? Mais, quelque temps plus tard, les 38 ampoules qui auraient dû servir à traiter l’enfant sont rendues à Naessens ! (…). Gaston Naessens affirme avoir identifié une substance émise par les tumeurs, substance qu’il nomme le « facteur cocancérigène K ». Il s’agirait d’une enzyme ayant pour fonction de paralyser les cellules T4, qui sont les « patronnes » de notre système immunitaire. Cette mise hors jeu des T4 étant obtenue, les tumeurs peuvent facilement tirer du corps tout l’azote qui leur est nécessaire sans être combattues par les globules blancs et les lymphocytes. Les cellules cancéreuses ayant en outre une forte attirance pour le camphre, Naessens utilise celui-ci comme porteur de l’azote destiné aux cellules cancéreuses. Dès lors, étant gavées d’azote par le 714-X, elles n’émettent plus le facteur cancérigène K qui paralysait le système immunitaire. Celui- redevient aussitôt opérationnel et l’effet obtenu serait très rapide et spectaculaire. Ce résultat a été notamment confirmé par un médecin belge, le Dr Florianne Piers, qui a pu témoigner de l’action thérapeutique majeure du médicament, puisque le 714-X a été bénéfique aux sept patients qu’elle soigne ainsi depuis six mois et qui ont tous retiré des effets salutaires des produits, sans le moindre effet secondaire.

Selon Gaston Naessens, grâce à son médicament, le pourcentage de rémissions des cancers en phase terminale est de 25 %. Il passe à 50 % pour les cancers avancés, et atteindrait 100 % pour les cancers primaires qui n’ont pas encore fait de métastases. On comprend qu’un vent de panique saisisse les industriels de la cancérologie traditionnelle à la seule idée que de telles statistiques puissent se vérifier. Leurs florissantes entreprises sombreraient dans un maelström boursier si jamais le médicament Naessens était agréé. Sans parler des carrières de « grands professeurs » qui passeraient tout d’un coup à la trappe.

Mais Gaston Naessens, probablement traumatisé par les avanies qu’on lui a fait subir, devient méfiant et se défie désormais des propositions les mieux intentionnées :

Le 29 juillet 1987, le docteur Francesco Bellini, qui préside et dirige le célèbre Institut de recherche de IAF-Biochem, vient à Rock-Forest pour rencontre Gaston Naessens et visiter son laboratoire.

L’avocat de l’Institut, Maître Lawrence Wilson, l’accompagne et les deux hommes sont si intéressés par les travaux et les résultats de Naessens que celui-ci reçoit, le 13 octobre suivant, un projet de contrat lui offrant de céder à IAF-Biochem l’exclusivité de la commercialisation du produit pendant dix années, dès que le 714-X sera clairement identifié. Mais Naessens prend peur. Ne risque-t-il pas d’être écarté des recherches et de n’avoir plus son mot à dire ? Finalement, il refuse le contrat. (…)

Le docteur Ralph W Moss, expert en cancérologie, et conseiller en approches non conventionnelles contre le cancer auprès de plusieurs organismes, notamment les National Institute of Health des Etats-Unis, a rendu visite à Gaston Naessens dans son laboratoire en 1994 et il a étudié ses travaux pendant plus de trois mois. Il sortit si impressionné de ce studieux séjour qu’il n’hésita pas à déclarer : « La portée que pourrait avoir l’orthobiologie somatidienne sur la médecine est presque inimaginable ; c’est réellement une science qui pourrait bouleverser nos paradigmes actuels. Si les théories de Naessens s’avèrent fondées, les biologistes, ne vont pas devoir réécrire leurs manuels, ils devront les jeter à la poubelle ». (…)

En 1999, une collaboratrice de Gaston Naessens, le docteur Diane Van Alstyne, a soumis, sous couvert d’anonymat, le 714-X à un essai avec placebo au Dana Faber Cancer Research Institute de Boston. Les résultats indiquaient très clairement que le 714-X contribue au processus d’élimination des cellules cancéreuses et qu’il accentue la réponse immunitaire. Mais ces résultats étonnants mirent évidemment la puce à l’oreille des expérimentateurs qui cherchèrent à s’informer sur l’origine de ce produit révolutionnaire. Et lorsqu’ils s’aperçurent qu’il s’agissait du 714-X, l’Institut refusa de remettre les résultats à Gaston Naessens. (…)

Naessens fut contraint de poursuivre l’Institut pour pouvoir enfin obtenir les résultats des tests. Au reste Naessens ne se faisait pas trop de soucis pour l’avenir de son médicament, car tout un réseau de thérapeutes alternatifs s’était peu à peu constitué et diffusait tranquillement le 714-X par le bouche à oreille (…). C’est ainsi, qu’au Québec seulement, près de 2000 personnes atteintes de maladies dégénératives, notamment cancer et sida, auraient bénéficié clandestinement de ce traitement qu’il est possible de se procurer depuis 1977. Le traitement de base fonctionne par cycles de 21 jours, et coûte 100 $. Une utilisation de six à huit cycles est recommandée, ou bien l’on arrête dès que les examens montrent que la maladie a disparu. Le traitement terminé, il est conseillé de prendre le 714-X deux fois par an, à titre préventif ou d’entretien. Le médicament est normalement administré par une injection dans la région des ganglions lymphatiques de l’aine. Elle peut être administrée par un professionnel de santé ou par la personne elle-même. Il existe des documents et des vidéos qui expliquent la procédure à suivre. Il est possible, dans certains cas particuliers, de se servir d’un nébuliseur pour inhaler le produit.

Les témoignages de personnes qui disent avoir été guéries par lui du cancer ou du sida abondent. Le 714-X contribuerait à améliorer la santé des personnes de tous âges atteintes de maladies comme le cancer, la fibromyalgie, la sclérose en plaques, le syndrome de la fatigue chronique, le lupus, l’arthrite, le rhumatisme inflammatoire, le sida. Il serait également efficace contre les complications postvaccinales, les infections virales ainsi que pour favoriser les convalescences postchirurgicales. On recommande également de prendre le 714-X avant de subir une chirurgie ou une chimiothérapie pour préparer l’organisme à une bonne défense immunitaire.

Gaston Naessens déclare que huit thérapeutes au Québec fournissent le 714-X à leurs patients. Quant à lui, depuis les accusations de 1984, il se limite à déterminer la gravité de l’état des patients par l’observation microscopique de leur sang. Mais les intéressés sont contraints pour cela de se rendre chez Naessens, car il déclare qu’il est impossible d’obtenir un diagnostic fiable plus de 20 minutes après la prise de sang.

Cependant le 714-X franchit allègrement les frontières canadiennes et il est utilisé en France, en Autriche, en Russie, au Japon, en Belgique, en Suisse et, bien sûr, aux Etats-Unis. Dans ce dernier pays, on assure même qu’une association de sidéens de la région de Los Angeles l’expérimente sur une grande échelle. On cite le cas de Bernard Baril : atteint au palais par un sarcome de Kaposi, il le vit disparaître en quelques semaines, après avoir bénéficié du traitement de Naessens. Touché par le sida, il a vu son état s’améliorer spectaculairement grâce au 714-X. (…)

Deux chercheurs canadiens, les docteurs John Bienenstock et Daniel Perey, professeurs à l’Université de MacMaster, qui ont travaillé plusieurs mois auprès de Gaston Naessens, écrivaient :« Nous avons vérifié dans nos laboratoires, avec une assistance scientifique raisonnable, les prétentions de M. Naessens selon lesquelles on peut isoler dans le sang de sujets en santé, humains ou animaux, des micro-organismes qui peuvent croître par la suite dans un milieu artificiel. Ces micro-organismes possèdent des propriétés très inhabituelles, comme la résistance à l’ébullition et à la lumière ultra-violette. Ces trois procédés sont utilisés couramment en recherche et dans l’industrie pour stériliser les fluides, cependant en dépit de ces traitements, mes micro-organisme s que nous pouvons maintenant isoler continuent de croître et prennent plusieurs formes au cours d’un cycle en plusieurs phases. Autant que nous puissions en être sûrs, ces micro-organismes ne sont pas le résultat de contamination. »

En 1989, après un procès gagné par Gaston Naessens, un groupe de patients a exigé de Santé Canada, qu’il permette la distribution du produit, bien que celui-ci n’ait toujours pas reçu l’agrément des autorités canadiennes. Depuis 1990, Santé Canada, dans le cadre de son programme d’accès spécial, autorise les médecins à prescrire le 714-X à des patients atteints d’une affection grave ou potentiellement mortelle, si les traitements classiques se sont avérés inefficaces. C’est ainsi qu’entre 1990 et 2002, 1632 médecins ont reçu 18 224 autorisations de prescription au profit de 3739 patients.

On n’imagine pas que cela puisse se passer en France et il faut saluer la relative liberté médicale du Canada. S’il est vrai que l’on rencontre dans tous les pays la dictature larvée des mandarins de la médecine, force est de constater qu’elle n’est nulle part plus puissante ni plus intolérante qu’au pays des droits de l’homme. En matière de liberté thérapeutique, on est en droit de dire que la France, c’est l’enfer, l’Amérique du Nord, le purgatoire. Un bactériologiste américain du nom de Walter Clifford ayant travaillé durant plusieurs années pour l’armée des Etats-Unis résumait ainsi la situation : « si vous ne vous en tenez pas à la ligne officielle, les bonzes de la médecine ne veulent même plus savoir ce que vous avez découvert, peu importe ce que c’est. » Lorsqu’un chercheur indépendant fait une découverte, les officiels s’empressent de la discréditer tout en refusant de l’expérimenter. Un journaliste qui demandait au docteur Augustin Roy si le corps médical avait évalué le médicament de Naessens s’entendit répondre : « Ce n’est pas notre travail.» Quant au Dr Richard Morisette, microbiologiste de l’Hôtel-Dieu de Montréal, qui faisait son internat à l’hôpital Ste Justine en juillet 1964 durant l’agonie du petit Guynemer, il eut une réponse plus sidérante encore. A Christian Lamontagne, qui lui demandait s’il serait prêt à faire les tests qu’il prétendait réclamer, le Dr Morisette déclara superbement qu’il « avait d’autres choses plus importantes à faire que de s’occuper de Monsieur Naessens. » Or, personne ne lui demandait de s’occuper de Naessens, mais de se soucier de ses malades. Toutefois, cette idée ne semblait pas l’avoir effleuré.

Je voudrais ici attirer l’attention sur un effet particulièrement pervers de cet ostracisme dont sont victimes les scientifiques indépendants. Aujourd’hui, le public cultivé sait à quoi s’en tenir et fait de moins en moins confiance au corps médical. Parallèlement, il s’intéresse à toutes les médecines alternatives que les officiels méprisent ou condamnent et prête volontiers l’oreille à toutes les rumeurs de succès thérapeutiques non conventionnels qui se colportent. Aussi est-il aisé à un charlatan de profiter de ce préjugé favorable pour avantager leurs affaires. Et à force de jeter l’opprobre sans discernement sur tous ceux qui affirment pouvoir guérir, ce sont les mandarins qui se rendent eux-mêmes complices des charlatans et qui encouragent leur prolifération.

Gaston Naessens aimait son pays et c’est en France qu’il eût souhaité être reconnu. Mais après avoir été condamné à verser 300 000 francs d’amende et 600 000 francs de dommages et intérêts à l’ordre des médecins (il s’agit de francs des années cinquante) par un tribunal prétendant rendre des services au nom du peuple français, lequel n’en pouvait mais, ce grand chercheur dut se résoudre à se tourner vers d’autres cieux.

Aujourd’hui, c’est au Québec, terre française malgré tout, que Gaston Naessens poursuit son œuvre passionnante. Souhaitons-lui longue vie et bonne justice. »

L’Institut pour la Protection de la Santé Naturelle remercie Pierre Lance et les éditions Guy Trédaniel de leur aimable autorisation de publier cette adaptation du chapitre 3 du second tome de « Savants Maudits, chercheurs exclus » (deuxième édition, 2010). Pour des affaires similaires ou plus spectaculaires encore : http://www.editions-tredaniel.com/savants-maudits-chercheurs-exclus-p-868.html

/!\ La nature interdite dans quelques mois ! /!\


Vendredi 5 novembre 2010
Bruxelles – Grande victoire pour
les lobbies de l’industrie pharmaceutique :
Les plantes médicinales bientôt interdites dans l’UE !
Du Site Votre Santé – 5 octobre 2010 -

Disparition programmée de l’homéopathie, la phytothérapie, la gemmothérapie, les plantes de Médecine chinoise, l’herboristerie, l »aromathérapie, extraits de plantes, eaux florales, elixirs, macérats, oligo-thérapie pour les faire rentrer dans la Pharmacie…
C’est quasiment fait ! Nous allons voir disparaître les préparations à base de plantes, ainsi que la possibilité, pour les herboristes, de les prescrire.

L’industrie pharmaceutique, qui depuis quelques décennies tente d’éliminer toute concurrence, a presque atteint son but. Le 1er avril 2011— dans moins de huit mois — pratiquement toutes les plantes médicinales seront illégales dans l’Union Européenne. L’approche adoptée aux Etats-Unis est un peu différente, mais a le même effet dévastateur. Les gens sont devenus des réceptacles pour toutes les cochonneries que l’industrie pharmaceutique et l’agrobusiness choisit de déposer, et nous n’avons d’autre choix que de payer le prix qu’ils demandent.

L’industrie pharmaceutique et l’agrobusiness sont presque arrivés à contrôler chaque aspect de notre santé, depuis la nourriture que nous mangeons jusqu’à la façon dont nous nous soignons quand nous sommes malades. Soyez-en sûrs : cette prise de contrôle prendra tout ce qu’il reste de notre santé.

Dès le 1er avril prochain :

Dans un des pires poisson d’avril de tous les temps, la directive européenne pour les produits à base de plantes médicinales traditionnelles (THMPD), décrétée le 31 mars 2004, réglemente l’usage des produits à base de plantes qui étaient auparavant librement échangés.

Cette directive demande à ce que toutes les préparations à base de plantes soit soumises au même type de procédure que les médicaments. Peu importe si une plante est d’un usage courant depuis des milliers d’années. Le coût de cette procédure, estimé à 90 000 à 140 000 euros par plante, est bien au-delà de ce que la plupart des fabricants peuvent payer, et chaque plante d’un composé doit être traitée séparément.

Peu importe si une plante utilisée depuis des milliers d’années est sans danger et efficace. Elle sera considérée comme un médicament. Bien sûr, les plantes sont loin d’être des médicaments. Ce sont des préparations faites à partir de sources biologiques. Elles ne sont pas nécessairement purifiées, car cela peut modifier leur nature et leur efficacité, comme pour tout aliment. C’est une distorsion de leur nature et de la nature de l’herboriste de les prendre pour des médicaments. Cela, bien sûr, ne compte pas pour le monde pharmaceutique européen contrôlé par Big Pharma, qui a gravé le corporatisme dans le marbre de sa constitution.
Le Dr. Robert Verkerk de l’Alliance for Natural Health, International (ANH) décrit le problème qui se pose si l’on demande à ce que les préparations à base de plantes répondent aux mêmes normes de conformité que les médicaments :
Faire passer un remède classique à base de plantes, provenant d’une culture médicale traditionnelle non-européenne, au travers du système d’autorisation de mise sur le marché de l’UE, s’apparente à faire passer une cheville carrée dans un trou rond. Le système de régulation ignore les traditions spécifiques et n’est donc pas adapté. Une adaptation est requise de toute urgence si la directive est discriminatoire à l’égard des cultures non-européennes et viole par conséquent les droits de l’homme.

Le droit commercial

Pour mieux comprendre comment cela peut se produire, il faut savoir que les lois du commerce ont été au centre des initiatives visant à mettre tous les aspects de l’alimentation et la médecine sous le contrôle de l’industrie pharmaceutique et de l’agrobusiness.

Si vous avez suivi ce qu’il s’est passé aux Etats-Unis concernant le lait cru et la Food and Drug Administration (FDA) qui déclare que les aliments se transforment par magie en médicaments quand on affirme qu’ils sont bons pour la santé, vous avez pu remarquer que la Federal Trade Commission (FTC) a pris part au processus.

Les aliments et les médecines traditionnelles sont considérés comme des questions commerciales plutôt que comme une question de droits de l’homme. Cela place les désirs des grandes corporations, plutôt que les besoins et désirs des gens, au centre des lois sur les aliments et plantes. C’est cette distorsion qui transparaît dans les déclarations outrageusement absurdes de la FDA, affirmant par exemple que les Cheerios (des céréales de petit-déjeûner) et les noix sont presque des médicaments simplement parce qu’on dit que c’est bon pour la santé.

Le but de tout cela est de sécuriser le monde pour le libre-échange des multinationales. Les besoins et la santé des gens ne rentrent tout simplement pas en considération.

Comment combattre cette intrusion sur notre santé et notre bien-être ?

Ce n’est pas chose faite, du moins, pas tout-à-fait. Si vous tenez aux plantes, et si vous vous souciez des vitamines et autres suppléments, agissez s’il-vous-plaît ! Même si ces questions vous semblent sans importance, pensez aux gens pour qui ça l’es ! Doit-on leur interdire le droit au traitement médical et aux soins de santé de leur choix ?

L’ANH lutte activement contre ces intrusions. Ils vont actuellement devant les tribunaux pour tenter de stopper la mise en application de la THMPD. Nous ne pouvons qu’espérer qu’ils réussiront, mais l’histoire récente montre qu’aucune manœuvre légale ne peut s’opposer à ce rouleau compresseur. Nous ne pouvons pas nous asseoir et attendre les résultats de leurs efforts. Nous devons voir leurs efforts comme faisant partie d’un tout, dans lequel chacun de nous joue un rôle.

C’est à vous — à chacun d’entre vous — d’agir. Envoyez une lettre ou un message à votre député Européen en déclarant, en termes non équivoques, que vous soutenez fortement l’action de l’ANH pour stopper la mise en application de la THMPD et que vous espérez qu’ils vont aussi prendre position pour les droits des gens à choisir leurs remèdes médicinaux.

Imaginez-vous devant vos enfants ou petits-enfants vous demandant pourquoi vous ne l’avez pas fait ! Comment allez-vous leur dire que leur bien-être ne vous intéressait pas ? Comment allez-vous leur dire que regarder la dernière émission de télé-réalité importait plus que de consacrer quelques instants à écrire une simple lettre ?
C’est seulement en luttant activement que cette farce contre votre bien-être peut être stoppée. Notre droit à protéger notre santé et celle de nos enfants est sur la balance. Si vous vous souciez du bien-être de vos enfants et petits-enfants, vous devez agir. Exprimez-vous, car maintenant, c’est le moment de vérité ! Vous pouvez rester assis et ne rien faire, ou vous pouvez vous exprimer.

Et après l’avoir fait, parlez-en à toutes les personnes que vous connaissez. Dites-leur qu’il est temps d’agir. Il n’y a vraiment pas de temps à perdre !

Autant de raisons de signer la pétition ci-dessous en faveur de la liberté en matière de thérapeutique des malades et des médecins
et de faire suivre cette information à vos contacts.

Adresse de la pétition : http://www.lapetition.be/petition.php?petid=8350
Pour la liberté en matière de thérapeutique des malades et des médecins

Mort de l’ourse Cannelle : la responsabilité du chasseur enfin reconnue !

Communique de presse – 11 septembre 2009

Mort de l’ourse Cannelle : la responsabilité du chasseur enfin reconnue !

La Cour d’appel de Pau a condamné le chasseur ayant tué l’Ourse Cannelle à réparer les préjudices subis par plusieurs associations dont la SEPANSO, Nature Midi-Pyrénées et la Société Nationale de protection de la Nature, associations fédérées à France Nature Environnement. Après des années d’instruction et de procédure, l’affaire a enfin été tranchée sur ce point !

Cannelle était la dernière représentante de la lignée des ours des Pyrénées. Elle avait été abattue d’un coup de fusil de chasse le 1er novembre 2004 alors que sa présence sur les lieux était connue, ce qui avait indigné le plus grand nombre.

René Marquèze avait pourtant été relaxé, en avril 2008, par le tribunal correctionnel de Pau qui avait considéré que l’infraction de destruction d’espèce protégée était constituée mais que son auteur s’était trouvé en état de nécessité de tirer sur l’animal. Il avait ainsi été exonéré de toute responsabilité pénale. Les parties civiles avaient été déboutées et certaines ont relevé appel de cet aspect du jugement.

Par arrêt du 10 septembre 2009, la Cour d’appel de Pau a souligné que M. Marquèze était un chasseur expérimenté, qui savait que toute battue devait être suspendue en cas de présence de l’ours et qui n’avait pas su lors de sa confrontation avec l’ours adopter le bon comportement qui aurait pu éviter ce drame. Le chasseur a donc commis « une faute aggravée ». L’état de nécessité n’était donc pas établi selon le juge, qui en a conclu que plusieurs associations étaient recevables à demander réparation de leur préjudice.

Raymond Léost, en charge du réseau juridique, salue cette décision et indique que FNE « est satisfaite que le juge ait suivi son raisonnement en concluant à une faute du chasseur ayant entraîné la mort de l’ourse Cannelle et qu’il en ait déduit que les associations de protection de l’environnement devaient ainsi voir leur préjudice réparé ».

La protection de l’ours est donc aussi de la responsabilité des chasseurs. France Nature Environnement et les associations des Pyrénées espèrent donc que les fédérations de chasse soutiennent la mise en place rapide de zones sans battue. Cette affaire est l’occasion de rappeler que la France ne s’est toujours pas mise en conformité avec le droit européen qui impose d’assurer une protection stricte de l’ours contre toute perturbation intentionnelle.

Communiqué FNE – OGM : FNE demande une grande loi pour garantir enfin un vrai droit à l’information environnementale‏

Communiqué de presse – Mercredi 19 août 2009

OGM : FNE demande une grande loi pour garantir enfin un vrai droit à l’information environnementale

Par arrêt du 24 juillet 2009 rendu à la demande du CRII GEN, le Conseil d’Etat a annulé deux décrets du 19 mars 2007 publiés par le Gouvernement Villepin. Réaction de FNE.

Le renforcement des pouvoirs du Parlement.
FNE se félicite de cette application par le Conseil d’Etat de la Charte de l’environnement à la rédaction de laquelle elle avait fortement contribué en 2005. Par cet arrêt « CRII-Gen » Le Conseil d’Etat confirme sa jurisprudence « Commune d’Annecy » et rappelle que les conditions et limites du droit à l’information supposent une loi et donc un débat au Parlement.

« Par le passé », souligne Sébastien Genest, président de FNE, « FNE n’a cessé de dénoncer les trop nombreux dessaisissements du Parlement par des renvois au décret. Il faut espérer que cette pratique cesse, au moins en matière de protection de l’environnement, à la suite de cette décision de justice. »

Pour une grande loi sur l’information environnementale.
FNE a pris connaissance des propos de Mme Chantal Jouanno, Secrétaire d’Etat d’Ecologie qui déclare que le Gouvernement étudie deux hypothèses : soit une loi spécifique sur l’information relative aux OGM, soit une grande loi sur l’information en matière d’environnement.

Sébastien Genest : « FNE marque sa préférence pour une grande loi sur l’information environnementale. Malheureusement le problème du droit à l’information se pose dans de très nombreux domaines et pas uniquement en matière d’OGM. »

Pour un vrai droit à l’information
FNE souhaite que le droit à l’information soit enfin consacré dans toute son étendue en droit français. Il est temps que la France applique scrupuleusement les dispositions de la Convention d’Aarhus signée en 1998.

Pour Arnaud Gossement, porte-parole de FNE : « Le droit à l’information ne doit être réduit, comme c’est le cas aujourd’hui, à un droit d’accès à l’information. Le droit à l’information suppose aussi un droit à l’élaboration de l’information, c’est-à-dire à l’expertise. Cela suppose un renforcement des moyens pour une recherche publique, indépendante des intérêts privés, pluraliste et démocratique. »

Par ailleurs, le public, et notamment les associations de défense de l’environnement doivent pouvoir disposer de cette information en temps utile, non pas lorsque les jeux sont faits et que des projets irrationnels sont déjà ficelés mais en amont !

Enfin, le droit à l’information suppose un droit d’accès à la justice qui est loin d’être garanti en France. La complexité, la lenteur et le coût des procédures judiciaires privent trop souvent les victimes et les associations du droit de se défendre et de défendre l’environnement.


MDRGF Attaqué !

Le MDRGF est attaqué ! Soutenez nous !


Après la publication d’analyses de résidus de pesticides dans des raisins vendus en supermarchés (voir http://www.mdrgf.org/news/news241108_raisin_supermarche_pesticides.html ) on nous fait aujourd’hui un procès pour nous faire taire, comme aux Etats Unis ou au Canada des entreprises intentent des ‘poursuites baïllons’ contre leurs opposants depuis des années déjà !

Il est urgent de réagir ! C’est ce qu’on déjà fait plusieurs personnes regroupées dans une association de soutien : Ensemble pour les Générations Futures. Cette association a mis en ligne ce jour un site dédié au soutien au MDRGF :
http://www.generations-futures.org

Sur leur site http://www.generations-futures.org vous trouverez toutes les informations concernant ce procès et aussi comment faire pour nous soutenir. Vous y trouverez aussi les noms de ceux qui, de Jean Marie Pelt à Jacques Testard ou de Serge Orru à Pascal Husting ou Alain Bougrain Dubourg nous soutiennent déjà. Rejoignez les vite et signez et faites signer l’Appel à soutien sur le site http://www.generations-futures.org
L’ appel à soutien au MDRGF a reçu plus de 10 000 signatures en quelques jours !

Vous pouvez aussi signer la cyberaction sur la liberté d’expression à l’adresse :

http://www.cyberacteurs.org/actions/action.php?id=412

Vous pouvez aussi nous soutenir en adhérant ou en donnant au MDRGF . Renvoyez le bon d’adhésion ci dessous dès maintenant ou allez vite à la page soutien de notre site :

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A remplir et retourner accompagné de votre règlement a : MDRGF 40 rue de Malte 75011 Paris :

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Pesticides : Les victimes s’organisent

Les victimes des pesticides s’organisent avec le MDRGF et HEAL pour faire reconnaître leurs maladies

l’action du MDRGF et de HEAL sur les victimes des pesticides mise en avant dans Le Monde…

Les victimes des pesticides s’organisent pour faire reconnaître leurs maladies


LE MONDE 17.07.09

Le Mouvement pour le droit et le respect des générations futures vient de lancer un Réseau des victimes des pesticides. Cette association, qui milite depuis quinze ans pour une agriculture sans pesticides, est sollicitée par « de nombreux particuliers qui constatent qu’ils n’ont aucun moyen de se défendre contre les pulvérisations, la législation étant quasiment inexistante », explique François Veillerette, président du Mouvement.


Bertrand Pouchin est l’un d’entre eux. Lorsqu’il achète sa maison au milieu des champs de blé de la Beauce, en juillet 2004, il pense avoir gagné un « petit coin de paradis ». Il déchante vite. Un week-end, un énorme tracteur vient pulvériser des pesticides à l’odeur nauséabonde jusqu’à la haie qui sépare les champs de son jardin, où joue son petit garçon. Première confrontation, violente, avec le fermier. M. Pouchin fait appel au maire qui, dans un premier temps, temporise. « Le conseil municipal, composé de huit céréaliers sur onze élus, a fini par m’envoyer promener, raconte-t-il. Chez les gendarmes, même chose ! On m’a répondu que les agriculteurs étaient là avant moi, et qu’ils doivent travailler. » Il ne trouve donc personne pour constater l’infraction qui consiste à pulvériser ces produits même par vent de force 3, soit 19 km/h. « C’est pourtant fréquent dans la Beauce, premier parc éolien de France ! », observe M. Pouchin. « De mars à octobre, on vit un enfer !, poursuit-il. Les céréaliers déversent des herbicides, des insecticides, des fongicides, des hormones de croissance, des hormones de contrôle… »


En octobre 2008, Damien, son deuxième petit garçon, alors âgé de 3 ans, perd du poids, et les médecins diagnostiquent une hyperthyroïdie que M. Pouchin impute aux pesticides, considérés comme des perturbateurs endocriniens. « En guerre » contre cette pollution chimique, il lance des accusations dans la presse locale et reçoit des menaces de mort. Il s’estime pourtant légitimé dans son combat lorsque des « repentis » de l’agriculture intensive lui font part de leurs maladies et de leurs soupçons.


Agriculteur installé en Alsace, Patrick fait partie de ces « repentis ». Il a toujours utilisé les pesticides parce qu’on lui a « appris à le faire à l’école », mais le regrette depuis qu’il a développé la maladie de Parkinson, à l’âge de 35 ans. « On nous disait que les pesticides n’étaient pas nocifs, alors on les pulvérisait en short et en chemise…

Un jour, un tuyau a éclaté et j’ai été douché aux désherbants à l’intérieur de la cabine de mon tracteur. J’ai dû être hospitalisé après une forte fièvre. Huit ans plus tard, les tremblements ont commencé. J’estime que j’ai été empoisonné, mais la Mutualité sociale agricole refuse d’établir un lien entre les deux événements et de reconnaître qu’il s’agit d’une maladie professionnelle », explique-t-il. Patrick et Bertrand se sont retrouvés au sein du nouveau Réseau des victimes des pesticides.


Le Mouvement pour le droit et le respect des générations futures réclame l’interdiction des pesticides en ville, dans les parcs, jardins et aires de jeux, « pour éviter que les enfants dont le ballon tombe sur la pelouse les touchent et les avalent ». Il demande aussi l’instauration de zones tampons (cultures bio ou pâturages), entre les habitations et les lieux de pulvérisation. Et, « pour que la législation soit respectée, il faut qu’elle soit assortie de sanctions pénales dissuasives », insiste M. Veillerette. Il souhaite que le gouvernement saisisse l’opportunité de la transposition d’une directive européenne encadrant l’usage des produits phytosanitaires pour introduire ces dispositions.


Le Mouvement espère aussi venir en aide aux victimes professionnelles, en les aidant à faire reconnaître leurs maladies, « ce qui n’a été le cas que d’un ou deux agriculteurs pour l’instant », selon M. Veillerette. « De nombreuses études épidémiologiques montrent que l’exposition aux pesticides augmente les risques de cancers, de troubles de la reproduction et de maladies neuro-dégénératives », rappelle-t-il.


L’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) vient ainsi de confirmer, le 16 juin, qu’elle double le risque de survenue de la maladie de Parkinson chez les agriculteurs. « Nos adversaires répondent qu’on ne peut rien prouver, qu’on n’a jamais établi de lien de causalité entre l’exposition et la maladie, s’indigne M. Veillerette. Le fait de briser la loi du silence devrait les faire reculer. » Comme cela a été le cas pour l’amiante.

Sur le Web : Pesticidescancer.eu

Rafaële Rivais

Le pain au levain

ou une façon différente de faire le pain

et de l’appréhender.

Quand on pratique la panification classique c’est relativement simple : il faut tant de farine pour tant d’eau et tant de levure de bière (levure dite de boulanger).

Pourquoi alors se compliquer la vie ?

Déjà, un pain au levain est nettement plus sain et digeste qu’un pain à la levure. Qui plus est, le pain au levain contient des probiotiques, tels les bifidobactéries et les lactobacilles, qui renforcent le système immunitaire en normalisant la fonction intestinale. Point besoin, dès lors, de chercher dans les alicaments plus ou moins fiables dont les publicités nous inondent depuis quelques années.

Il y a également d’autres raisons de faire son pain soi-même. Parmi ces raison, notons le plaisir que cela peut procurer – en effet, j’ai pu remarquer que faire mon pain est un formidable déstressant qui a, en outre, l’intérêt de m’obliger à ne pas courir partout étant donné l’attention tranquille qu’il nécessite – ainsi que la réelle connaissance de ce que l’on mange étant directement responsable des ingrédients que l’on choisit pour le préparer. Et puis, il y a aussi l’argument déterminant, selon moi : la possibilité de varier à l’infini et d’avoir toujours exactement la composition ou le goût recherché. A ce sujet, quelques exemples vous seront proposés plus loin.

Le levain

Il existe, bien entendu, différentes manières de préparer un levain. L’une d’elle – et sans conteste la plus appréciée et préparée – est le « levain chef », et c’est celui-ci que nous allons développer ici !

Il y a plusieurs étapes à respecter pour la première « création » de votre levain.

Certes, la première fois est un peu plus longue et fastidieuses, mais le temps et l’habitude vous démontrera la réelle facilité de cette méthode qui, en plus, vous apportera au fil du temps un levain d’une qualité et d’une efficacité sans commune mesure avec la levure de bière.

Donc, pour votre premier levain, il va vous falloir un bocal de verre ou un récipient haut et transparent d’une contenance d’au moins un litre et demi pour prévenir la montée de la préparation, une fourchette, une balance, une terrine ou un petit saladier de verre ou de terre cuite, une serviette… et cinq jours de temps.

Quand vous êtes prêt à vous lancer, versez dans le bocal cent grammes de farine, deux cents grammes d’eau et une bonne cuillère à soupe de miel qui, en fermentant, transformera petit à petit votre mélange en cette petite merveille qu’est le levain !

Je ne saurais trop vous conseiller d’user d’une eau de source, d’un miel « toutes fleurs » figé ou finement cristallisé, et d’une farine complète (de préférence de la farine de Grand Épeautre).

Mélangez bien à la fourchette jusqu’à ce que tout soit bien dilué et homogène. N’hésitez pas à faire mousser un peu car cela aérera la préparation et améliorera sa qualité.

Couvrez le bocal d’une serviette ou d’un chiffon pour que rien n’y rentre ou n’y tombe et laissez le tout dans un endroit tempéré (20 – 25°C) et indirectement éclairé (pas au soleil ou en bord de fenêtre).

Dans les trois jours qui vont suivre, mélangez régulièrement le mélange à la fourchette, entre deux et trois fois par jour. Il se pourrait qu’une mousse épaisse et semi-solide se forme ou que la préparation prenne du volume jusqu’à tenter de déborder. Ne vous en inquiétez pas : c’est normal ! En fait, cette réaction est même un très bon signe : celui d’un travail complet du levain en devenir.

Dans ces conditions, et lors du touillage, faites retomber la mousse et redonnez un aspect homogène au mélange.

Pesez votre saladier et notez son poids.

Les trois jours passé, versez la préparation dans une terrine assez grande et nourrissez le de quelques gouttes d’eau de source et de farine. Continuez à mélanger à la fourchette jusqu’à obtenir une pâte proche de la consistance de la pâte à beignet, soit fluide et épaisse.

Reversez quelques gouttes d’eau sur la pâte et bougez la terrine pour qu’elle se répartisse bien, puis parsemez une légère pluie de farine sur le tout avant de couvrir avec une serviette.

Si vous utilisez un récipient transparent, je vous conseille de le placer dans un placard.

Durant les deux jours à venir, nourrissez à nouveau votre levain deux fois par jour sans le remuer, juste en ajoutant quelques gouttes d’eau et une fine pluie de farine comme indiqué ci-dessus.

En principe, il devrait prendre encore un peu de volume.

Vous allez maintenant pouvoir confectionner votre pâte à pain.

Pour cela, le poids réalisé sera toujours fonction du poids de votre levain !

Pesez donc votre récipient de levain et déduisez-en le poids à vide, noté quelques jours plus tôt.

Ce poids de levain sera généralement le quart du poids total de pain réalisé, à peu de chose prêt.

En principe, un pain au levain de compose d’une dose de levain, pour une dose d’eau de coulage, et deux doses de farine.

Dans la pratique, vous pouvez mettre plus de levain que la dose indiquée, mais en réduisant la dose d’eau, ce qui aura toutefois pour conséquence prévisible d’acidifier le goût de votre futur pain.

Donc, par exemple, si vous avez réalisé deux cents grammes de levain, vous y mélangerez deux cents grammes d’eau de coulage et quatre cents grammes de farine.

L’eau de coulage est en fait le liquide que vous allez utiliser pour faire votre pain. Ce liquide sera toujours salé, au moins un peu, pour que la levée se fasse correctement. Cette eau de coulage peut être de l’eau de source, de l’eau du robinet (quoique celle-ci n’aide pas la levée, loin s’en faut), ou si vous pouvez vous en procurer du petit lait frais de chèvre (Celui-ci est si riche en vitamines qu’il ne peut qu’améliorer les apports de votre pain. En outre, il aide votre pâtre à travailler, la rend plus aisée à façonner et malaxer, et à tendance à atténuer de manière non négligeable l’acidité du à l’usage du levain – bien qu’il existe d’autres méthodes pour cela…). L’eau de cuisson des pommes de terres est également un excellent choix.

Les températures aussi sont désormais importantes.

En pratique on calcule la somme des températures du local + de la farine + de l’eau de coulage.

Le total doit faire 66°C en hiver et 75°C en été, pour une panification optimale.

Comme l’on peut difficilement influer sur la température de la pièce (qui se voudra au possible exempte de courant-d’airs) on jouera sur celle de l’eau de coulage qui pourra être augmentée ou réduite en plaçant son contenant dans un bain marie chaud ou froid selon le cas. Ainsi, un thermomètre de cuisine est un achat envisageable pour se simplifier la vie si l’on prend l’habitude de confectionner son propre pain.

Cette méthode à toutefois ses limites car, si la pièce et la farine étaient à 15°C chacune, il faudrait chauffer l’eau à 40°C, ce qui serait trop. D’autre part, la pâte refroidirait bien trop vite. En conclusion, il est important de veiller à ce que la pièce choisie pour faire son pain ait une température au moins égale à 18°C, et si possible, au moins 20.

« Le pétrissage fait souvent peur aux candidats boulangers. Il n’est pourtant ni aussi fastidieux ni aussi fatiguant qu’on le croit.

Il a une triple fonction :

1) le mélange intime de tous les ingrédients, ce qui est indispensable à une bonne levée et à l’homogénéité du pain ;

2) l’humidification en profondeur des particules de farine, ce qui permet aux éléments constitutifs de gluten (gliadine et gluénine) de gonfler et de former un véritable réseau, qui emprisonnera les bulles de gaz carbonique formées lors de la fermentation ;

3) l’incorporation de l’air dans la pâte. » (Les Pains des Quatre Saisons, Terre Vivantes, page 23.)

L’aspect technique le plus compliqué étant terminé, passons maintenant à la méthode de pétrissage la plus efficace et la moins fatiguante.

Confection et Pétrissage

Pesez d’abord votre farine (ou votre mélange) et placez là dans un grand saladier. Versez dessus votre levain, puis répartissez l’eau de coulage un peu partout.

À l’aide d’une cuillère en bois, mélangez bien le tout jusqu’à ce que la pâte vous soit trop lourde.

Versez là alors sur votre plan de travail et commencez à la malaxer comme suit :

« Lorsque la pâte ne colle plus beaucoup aux doigts, l’allonger en un gros boudin. Ensuite, planter la quatre doigts serrés et allongés (ne pas y mettre le pouce) dans la pâte et tirer sur soi.

Rabattre ensuite la partie tirée sur le boudin et continuer ainsi sur toute la longueur. Le boudin à tendance à s’allonger. On peut alors replier les extrémités sur le milieu. On travaille ainsi jusqu’à ce que la pâte soit suffisamment élastique et aérée. On peut contrôler l’aération de la pâte en coupant la pâte avec un couteau. On voit ainsi la quantité et la grosseur des trous dans la pâte. Tout en travaillant, on ajouter de la farine si nécessaire. On peut retravailler un peu pour reformer le boudin, si besoin est. » (Les Pains des Quatre Saisons, Terre Vivantes, page 38.)

Personnellement, j’écoute la pâte respirer. Quand elle commence à souffler, je presse légèrement le pouce sur la boule, qui doit reprendre sa position approximativement. Ainsi j’acquiers à la fois la certitude d’une bonne aération et d’une élasticité satisfaisante. L’opération prend généralement entre dix et quinze minute, mais ne dois jamais dépasser ce temps, sans quoi vous risquez de déchirer votre pâte et tout ce travail aura été vain.

Remettez alors votre boule de pâte dans le saladier et couvrez le de la serviette.

Laissez gonfler pendant trois heures à l’abri des courant-d’airs.

Remettez la boule gonflée sur votre plan de travail et écrasez là violemment pour qu’elle retombe rapidement. Coupez en un morceau que vous mettrez dans un petit bocal de verre au bas de votre réfrigérateur. Ce sera votre pâton pour le prochain levain. Celui-ci se garde quatre à cinq jours dans ces conditions. Vous pouvez allonger ce temps à dix ou douze jours en le couvrant d’eau de source après deux jours et en la changeant quatre jours plus tard (il n’en sera que plus facile à retravailler).

Si vous voulez ajouter des graines ou quelque ingrédient que ce soit dans votre pain, vous pouvez maintenant retravailler votre pâte avec cela jusqu’à ce que le tout soit bien intégrer.

Vous pouvez désormais préparer la seconde levée. Je ne saurais trop vous conseiller de placer directement votre pain sur la plaque à four ou dans le récipient de moulage de votre choix avant de laisser à nouveau se faire la levée, sans quoi vous risquez fortement de voir retomber le fruit de votre ouvrage.

Avec le couteau, incisez au tiers votre futur pain sur la longueur ou en épis régulièrement espacés.

Couvrez à nouveau de votre serviette et attendez au moins deux heures, l’idéal étant trois. Vous pouvez également laissez passer la nuit en plaçant le tout dans un endroit un peu plus frais, mais toujours sans courant d’air. Toutefois, vous risquez de laisser ce développer de l’acidité, surtout si vous utilisez une eau de coulage trop simple (nature).

Viendra alors le temps de la cuisson. Alors là, tout dépend du type de four utilisé et de la taille de votre pain. Des essais seront donc indispensables, et ce n’est qu’après deux ou trois pains que vous pourrez vraiment décider de ces critères en fonction de votre matériel.

Pour ma part, j’utilise un des accessoires les plus courants qui soit : un petit four électrique tout ce qu’il y a de plus banal. Avec celui ci, je préchauffe à 240°C et enfourne dix minutes à cette température avant de baisser le four à 180°C. Mes cuissons oscillent entre trente et soixante dix minutes, fonction de la taille du pain et de sa composition.

Il est important également d’avoir dans le four un récipient d’eau assez volumineux. Une boite de conserve remplie d’eau fait très bien l’effet en règle générale.

Pensez également à humidifier une ou deux fois la croute de votre pain pendant la cuisson afin qu’elle ne sèche pas trop ou ne soit pas trop épaisse.

Il ne vous reste plus qu’à patienter le temps que le pain refroidisse au moins un peu avant de pouvoir déguster votre création.

Côté farine

Il existe un code de dénomination pour savoir quel type de farine l’on utilise. Comme partout, les avis divergent sur la qualité de ces farines.

Type

Appellations courantes

Taux d’extraction (quantité de farine obtenue avec 100 kg de blé)

Teneur en minéraux (%)

45

Farine de pâtisserie

67

Moins de 0,50

55

Farine blanche

75

0,50 à 0,60

65

Farine blanche / bise

78

0,62 à 0,75

80

Farine bise

80 – 85

0,75 à 0,90

110

Farine bise / complète

85 – 90

1 à 1,20

130

Farine complète

1,20 à 1,40

150

Farine complète / intégrale

90 – 98

Plus de 1,40

Vous pouvez trouver nombre de graines moulues en farines de tous types. Toutefois, les plus courantes et les plus intéressantes à la panification classique sont le blé, le grand épeautre, le seigle et le sarrasin. La farine de Kamut est également très intéressante en cela qu’elle aide à faire gonfler la pâte sous condition de ne pas dépasser un quart du poids de celle-ci, sans quoi elle aura tendance à avoir l’effet inverse. En outre, elle dégage une agréable odeur beurre-noisette qui laisse un agréable goût au pain.

Plus votre farine utilisée sera complète, plus votre pain se conservera. Pour vous donner une idée. Un pain blanc se conserve trois ou quatre jours avant de durcir et de devenir impossible à mastiquer, tandis qu’un pain complet (T110-T130) vous tiendra jusqu’à dix jours sans réellement durcir, et ne séchant que si mal conservé (en cela, gardez le deux jours dans un chiffon à l’air libre, puis placez le alternativement chaque jour dans un sachet ou à l’air). Qui plus est, une tranche de pain complet au levain, placée à l’air libre mettra plus d’une journée et demi avant de commencer à sécher de manière signification.

Bien entendu, un pain complet et bien meilleur pour la digestion et la flore intestinale. De plus, un produit complet nettoie l’intestin et en élimine les mauvaises graisses qui ne se fixeront plus, dès lors, aux endroits disgracieux de votre anatomie.

Réutiliser son levain

Plus un levain est âgé, meilleur il est. Mais il faut l’utiliser et l’entretenir régulièrement et comme il se doit.

À partir de la seconde utilisation, il vous suffira de le réactiver la veille de votre panification. Pour cela, c’est très simple : délayez le dans l’eau (s’il ne l’est pas déjà par le trempage effectué pour le conserver). Ajouter farine et eau de source pour lui redonner cette consistance de pâte à beignet et nourrissez le comme la première fois. Couvrez votre récipient, mettez le à l’abri de la lumière et nourrissez le encore une ou deux fois selon comment il travaille. Ne le gavez pas non plus ce serait dommage.

Une seconde option, qui le maintient encore plus facilement et lui donne une meilleure levée, est de rajouter une petite noisette de miel au moment du mélange, puis de remuer à la fourchette toutes les 12 heures environs au moment du nourrissage…

Procédez alors comme expliqué plus haut pour réaliser votre pain.

Une petite idée de dosage

Pour un levain de 450g, utilisez 150g de Kamut T110, 250g de seigle T130 et 500g d’épeautre T110.

Une cuillère et demi à soupe bombée de sel fin de Guérande suffisent à assaisonner 450g de petit lait de chèvre, mais il faudra en compter deux pour l’usage de l’eau. Prévoyez alors également une cuillère à soupe d’huile d’olive pour enrichir un peu une eau plate. Pour rendre votre pain encore plus digeste, vous pouvez ajouter à la farine un bouchon de carvi fraichement mixé, ainsi que deux poignées de graines de courges mixées pour adoucir son goût.

Pour conclure

Encore un petit conseil pour que votre levain vous dure très longtemps. Quand vous le réactiverez, si vous utilisez toujours la même farine, il va s’affaiblir au lieu de se renforcer. Pour cela, bien que l’épeautre complète soit le meilleur choix, deux fois sur cinq environs, changez pour du seigle complet. Utiliser uniquement du seigle acidifierait également à outrance vos futurs pain.

Kokopelli lourdement condamnée !

Les verdicts sont tombés, l’Association Kokopelli est lourdement condamnée :

  • 12.000 € pour le grainetier Baumaux
  • 23.000 € pour l’état et la fédération des industriels de la semence (FNPSPF).


Il faut être réaliste : les semences que défend l’association Kokopelli, étant maintenues dans l’illégalité par une volonté politique, nous ne pouvions pas gagner ces procès.

Malgré les directives européennes, les avis de l’ONU, du Sénat, de scientifiques, d’agronomes affirmant l’urgence de sauvegarder la biodiversité végétale alimentaire, l’état français refuse de libérer l’accès aux semences anciennes pour tout un chacun.C’est ce qui permet aujourd’hui aux magistrats d’infliger ces lourdes peines à l’association Kokopelli.

Kokopelli : biodiversité, la fin des illusions

Dans le cas du procès de la SAS Baumaux pour concurrence déloyale, M. Baumaux verra donc son bénéfice de 800.000 € augmenté de 10.000 € et recevra 2.000 € pour ses frais.

L’état français recevra 17.500 € au motif que KOKOPELLI vend des semences illégales, 5.000 € seront consacrés aux frais et à l’information du bon peuple sur les pratiques dangereuses de l’association KOKOPELLI. Les semences qui ont nourri nos grands-parents et qui servent à nous nourrir aujourd’hui par le jeu des croisements, sont donc devenues illégales et dangereuses.

Nous avons eu droit au grenelle de l’environnement : il faut sauver la biodiversité ! alors pourquoi condamner une association qui sauvegarde avec ses adhérents et ses sympathisants, plus de 2500 variétés en risque de disparition ? Pourquoi condamner ces semences dont la FAO reconnaît qu’elles sont une des solutions pour assurer la souveraineté alimentaire, face aux dérèglements climatiques et à l’augmentation de la population mondiale ? Pourquoi les mêmes variétés, selon qu’elles sont vendues par KOKOPELLI ou d’autres opérateurs entraînent condamnation ou mansuétude ? Pourquoi les grandes surfaces vendent des fruits et légumes issus des variétés interdites à KOKOPELLI, en toute impunité (en tout cas à notre connaissance).

Les condamnations infligées à KOKOPELLI ne sont donc pas à chercher dans la nature des semences que protège l’association, mais dans ses actions.

L’association propose aux jardiniers, aux paysans, d’être autonomes et responsables, face au vivant. Dans notre société du tout marchandise, c’est intolérable. Le plus grand grief (sous jacent) fait aux semences anciennes ou de pays, est d’être reproductibles et qui plus est adaptables à de très nombreuses conditions de cultures, sans le soutien de l’agro chimie. Voilà la faute de KOKOPELLI : conserver le levain des savoirs populaires, agronomiques et génétiques. A l’heure où l’on veut nous faire croire que le tout hybride, OGM, chimique, énergie fossile, sont les seules possibilités d’assurer notre alimentation, propager l’autonomie semencière par l’exemple est devenu répréhensible. Ce qu’il faut retenir de ces condamnations, c’est la volonté affichée d ‘éradiquer les alternatives techniques et semencières autonomes.

Depuis 15 ans, KOKOPELLI protège la diversité de nos jardins, de nos champs, de nos assiettes, tout en essayant de faire évoluer le cadre juridique vers une reconnaissance de la valeur agronomique et culturelle des variétés reproductibles : L’ÉTAT FRANÇAIS NOUS A FAIT ÉCHOUER. Aujourd’hui, la disparition potentielle de KOKOPELLI ouvre un boulevard à l’uniformisation culturelle et productiviste agricole. La disparition de la « vraie » biodiversité basée sur la variabilité génétique d’une multitude de variétés locales ne sera jamais, et de très loin, compensée par la multiplicité de quelques variétés clonées.

Il est intéressant de noter la similitude des actions et de la répression envers les faucheurs volontaires, les amis de l’ortie, les défenseurs de l’herboristerie et KOKOPELLI : chacun cherche à sa façon, à protéger et promouvoir la vie et la continuité des savoirs. Pour notre gouvernement, tout cela est devenu répréhensible ! Face à ses contradictions, entre ses déclarations enflammées du Grenelle de l’Environnement et les condamnations qu’il obtient contre les défenseurs de la biodiversité, gageons que l’état français mettra un point d’honneur à prendre en réelle considération le devenir des générations futures.

L’association KOKOPELLI a toujours proposé la résistance fertile non violente et le dialogue, peut-être étions-nous trop en avance ? Mais maintenant, sauver la biodiversité est d’une extrême urgence. Si l’agriculture productiviste que protège le gouvernement se trompe, vous trompe, nous trompe, quelle stratégie de repli aurons-nous ? Si nos élus ont contribué à éradiquer notre patrimoine semencier alimentaire ?
La solution est dans votre camp, mesdames et messieurs nos gouvernants. Une fois, vous avez pu revendiquer « responsables, mais pas coupables ». Devant la faim du peuple, cet argument ne tient pas.

L’État envisage de se dédire pour éviter à l’association Kokopelli, qui vend et défend les semences anciennes, d’avoir à payer la totalité des amendes auxquelles elle est condamnée, a indiqué mercredi la secrétaire d’État à l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet.

Le sort de Kokopelli, basée à Alès (Gard) et condamnée mardi en appel à 23.000 euros d’amendes pour avoir commercialisé des semences « non inscrites dans le catalogue officiel », a affleuré lors du débat sur les OGM au Sénat. « J’ai dit clairement qu’il fallait réfléchir à un éventuel dédit de l’État, pour que l’association n’ait pas à payer et surtout à un amendement pour régler le problème », a expliqué Mme Kosciusko-Morizet à l’AFP. « Nous en avons discuté avec Jean-louis Borloo ».

« L’association Kokopelli participe à la préservation de la biodiversité, du patrimoine et des semences anciennes: c’est intéressant, mais de ce point de vue notre droit est mal fait », a-t-elle estimé. S’il est techniquement impossible d’introduire un amendement en ce sens dans la loi sur les organismes génétiquement modifiés, « on va voir comment faire quelque chose » dans la loi concernant le Grenelle de l’environnement, a-t-elle ajouté.

Selon les minutes des débats rapportées au Journal Officiel, Mme Kosciusko-Morizet a estimé mardi soir devant le Sénat que l’association, en préservant des variétés anciennes, « remplit une mission de service public et que sa condamnation pose problème. Nous travaillons à une éventuelle évolution législative pour sortir de cette situation absurde ». A son tour, M. Borloo a reconnu qu’il y avait « indiscutablement un problème à traiter en liaison avec le ministre de l’Agriculture ».

Kokopelli a vu sa condamnation confirmée en appel mardi par la Cour de Cassation et devra verser 23.000 euros au total aux différentes parties civiles, dont l’État et la Fédération nationale des professionnels des semences potagères et florales (FNPSP).

L’association, dont le nom est tiré d’une légende amérindienne (le chant du maïs), était poursuivie pour « mise sur le marché de variétés non inscrites dans le catalogue officiel des espèces et des variétés », géré par le Groupement national interprofessionnel des semences (GNIS).

Inscrire au catalogue les quelque 2.500 variétés potagères et florales répertoriées par Kokopelli « coûterait plusieurs millions d’euros », fait valoir l’association.

Source : AFP