Le Coin de l'Information

Un blog d'information lié à la vitrine de produits biologiques www.hclbio.net

Archive for août, 2009


Agriculture : en finir avec la chrysomèle

Communiqué de presse – Mercredi 12 août

Agriculture : en finir avec la chrysomèle


Comme chaque été ou presque, le célèbre ravageur du maïs est de retour en Alsace et Rhône-Alpes. Pour lutter contre la chrysomèle, des épandages aériens de pesticides sont déjà prévus dans l’Ain. Réaction de FNE et de ses associations membres Alsace Nature et la FRAPNA.

Des chrysomèles ont de nouveau été détectées cette année dans l’Ain, en Savoie, Haute-Savoie et Alsace. Ce petit coléoptère originaire des Etats-Unis provoque des pertes de récolte significatives sur les cultures de maïs. La réglementation en vigueur impose sa destruction.

L’insecticide utilisé, la deltaméthrine, est peu sélectif : il est aussi toxique pour des insectes non ciblés tels que les coccinelles et les abeilles. Les traitements aériens sont toujours employés, bien que leur interdiction ait été actée dans Grenelle de l’environnement.

Pour Catherine Deséraud, Présidente de la FRAPNA Ain : « Les épandages aériens de deltaméthrine posent de graves problèmes de santé publique, les produits utilisés étant toxiques pour l’homme par inhalation, et la population étant mal informée. »

Michel Breuzard, Président d’Alsace Nature Haut-Rhin ajoute : « Ces traitements chimiques sont d’autant plus inacceptables qu’une alternative existe : la rotation des cultures. »

Pour Jean-Claude Bévillard, chargé des questions agricoles à FNE : « Ces infestations à répétition montrent bien les limites de notre système agricole actuel. Multiplication des invasions parasitaires, sur-consommation et pollution des eaux, menace pour les pollinisateurs, il est grand temps de remettre en cause une bonne fois pour toutes la monoculture de maïs. »

FNE et ses associations membres Alsace Nature et la FRAPNA demandent la promotion des alternatives agronomiques et l’application immédiate de l’article 31 de la loi Grenelle 1 du 3 août 2009 qui prévoit l’interdiction des épandages aériens de pesticides.

Rappel :
signez notre pétition pour réduire de moitié l’usage des pesticides en France
http://www.fne.asso.fr/fr/actualites/petitions.html

Communiqué – FNE Total-Grandpuits : le septième épisode de la série noire n’arrive pas par hasard‏

Communiqué de presse – Vendredi 14 août 2009

Total-Grandpuits : le septième épisode de la série noire n’arrive pas par hasard

Nouvel accident hier sur un site Seveso du Groupe Total, à l’usine Grande Paroisse de Grandpuits (Seine-et-Marne). Cette fois-ci, une fuite d’ammoniac a conduit à l’évacuation de 300 personnes. France Nature Environnement demande officiellement l’intervention du Ministère de l’Ecologie.

La fuite d’ammoniac est survenue jeudi matin vers 11 h 00, sur le site de l’usine GPN Grande Paroisse Total de Grandpuits, en Seine-et-Marne), spécialisée dans la fabrication d’engrais azotés et classée Seveso, entraînant le rassemblement en salle de repli de plus de 300 personnes. L’erreur humaine d’un technicien serait aux origines de l’accident. 31 personnes ont été incommodées par les émanations et quatre autres ont été transportées à l’hôpital. En trois semaines, c’est le 3e incident de ce type sur le site de Grandpuits.

La série noire continue donc chez Total :

* Le 15 juillet 2009, explosion sur le site de Carling : 2 morts, 6 blessés
* Le 16 juillet, fuite de pétrole lourd dans la raffinerie de Gonfreville l’Orcher
* Le 22 juillet, déjà à l’usine GPN Grande Paroisse du groupe Total de Grandpuits (Seine-et-Marne) pour le même incident qu’hier : fuite d’ammoniac, 350 personnes évacuées, 31 ont reçu des secours, 12 ouvriers hospitalisés
* Le 27 juillet, nouvelle fuite d’ammoniac à Grandpuits
* Le 5 août, usine Total Petrochemicals de Gonfreville-l’Orcher : trois salariés blessés, dont deux gravement
* Le 12 août , deux salariés de l’usine pétrochimique Naphtachimie, filiale de Total Petrochimicals France et d’Ineos à Lavera (Bouches-du-Rhône) sont brûlés.

Un climat d’insécurité environnementale
En un mois à peine, c’est le septième accident sur un site Total, le troisième sur le site de Grandpuits en trois semaines. « L’inspection générale » de ses sites promise par le groupe devient une urgence extrême.

Raymond Léost, administrateur de FNE : « Comme s’il en était besoin, voici une nouvelle preuve que chez Total, les incidents n’arrivent pas par hasard. Il règne sur ces sites un climat d’insécurité environnementale et sanitaire inacceptable. Les pouvoirs publics doivent prendre des mesures immédiates, pour éviter tout nouvel accident technologique. Si Total prétend être leader dans de nombreux domaines, il ne l’est assurément pas dans celui de la sécurité industrielle. A lui de le devenir. »

Pour Marc Sénant, Chargé de mission  »Risques Industriels » à France Nature Environnement (FNE) : « Avec un pareil palmarès, il n’est pas possible de se contenter d’invoquer la malchance. Il y a visiblement un sérieux problème de politique de sécurité chez Total, qui doit être revue et corrigée au plus vite ».

Total, champion des accidents industriels, est aussi celui des bénéfices : 13,9 milliards d’euros en 2008. C’est dire si le groupe a les moyens de mener une politique de sécurité digne de ce nom.

Des contrôles et des sanctions maintenant !
Pour Arnaud Gossement, porte-parole de FNE : « Les auto-contrôles de Total ne suffisent plus, nous demandons une action urgente et forte des pouvoirs publics. Depuis le début de la dramatique saga d’été du groupe pétrolier, les plus hautes instances de l’Etat sont restées trop discrètes sur ce sujet. Pour les associations de protection de l’environnement, mais aussi pour les riverains, ce silence est préoccupant. En revanche, on entend un peu trop le baratin vert du groupe Total. »

France Nature Environnement exige immédiatement :
– un renforcement des inspecteurs des Installations Classées, obtenu au Grenelle mais qui doit être d’effet immédiat.
– une politique complémentaire de surveillance par groupe industriel et non plus seulement site par site.
– que le Ministère saisisse les préfets pour imposer un contrôle détaillé, par un organisme extérieur au groupe, de TOUS les éléments de sécurité, qu’ils soient majeurs ou mineurs, des installations détenues par Total et ses filiales.