Le Coin de l'Information

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Archive for the ‘Environnement’


Communiqué FNE- OGM : les agriculteurs aussi disent non

Communiqué de presse – Mardi 22 septembre 2009

OGM : les agriculteurs aussi disent non

Le Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche sera le premier territoire à exclure l’implantation d’OGM à des fins scientifiques ou commerciales, en application de la Loi du 25 juin 2008. FNE applaudit cette initiative et félicite tous les acteurs des Monts d’Ardèche, qui entendent ainsi préserver leur patrimoine rural et naturel.

La Chambre d’Agriculture de l’Ardèche a en effet adopté à l’unanimité, lors de sa session plénière du 18 septembre 2009, une délibération contre la culture d’OGM sur le territoire du Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche et pour l’inscription dans la future charte 2011-2023 du Parc de mesures d’exclusion vis-à-vis des OGM.

Cette délibération permettra donc au Parc Naturel Régional d’inscrire dans sa deuxième Charte, les dispositions interdisant les cultures d’OGM sur son territoire qui couvre 180 000 ha. Ainsi, les Monts d’Ardèche pourront appliquer l’article L. 335-1 introduit par la loi du 25 juin 2008 sur les OGM dans le code de l’environnement, qui permet aux parcs nationaux et aux parcs naturels régionaux d’exclure effectivement ces cultures sur tout ou partie de leur territoire, sous réserve de l’accord des agriculteurs concernés.

Frédéric Jacquemart, représentant de France Nature Environnement au Haut Conseil des Biotechnologies, apprécie cette première : « Les agriculteurs et les élus du Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche ont compris tout l’intérêt pour leur territoire et leurs productions agricoles de se démarquer de la logique industrielle liée aux OGM. Nous espérons que leur volonté d’asseoir le développement des Monts d’Ardèche sur ses spécificités ainsi préservées, insufflera le même courage politique dans d’autres territoires. »

communiqué : Voiture électrique : le mythe de la lutte contre les changements climatiques !‏

communiqué de presse

mercredi 16 septembre 2009

Voiture électrique : le mythe de la lutte contre les changements climatiques !

A la veille du salon Frankfort, la voiture électrique est partout et est présentée comme la solution miracle au dérèglement climatique. FNE remet les pendules à l’heure et publie son analyse.

Pas de solution miracle. Pour Sébastien Genest, Président de FNE : « Pour passer d’une civilisation automobile à une civilisation écomobile, la voiture électrique n’est pas la solution miracle. Pour l’heure, la voiture électrique est surtout une gigantesque campagne de communication dont le premier résultat n’est pas de baisser les émissions de gaz à effet de serre mais d’augmenter les financements publics des constructeurs automobiles ! »

Evitons les faux débats. Pour Michel Dubromel, responsable transports de FNE : « La question n’est pas d’être pour ou contre la voiture électrique ! La vraie question est de savoir où, quand et comment on pourrait utiliser intelligemment une voiture tout court, y compris électrique. Et pour nous la réponse est : pas n’importe où, pas n’importe quand et pas n’importe comment ! »

Communication : la voiture propre écrase tout. La voiture électrique est partout : vedette du salon de Frankfort, priorité du grand emprunt national, superbonus de 5000 euros et d’un grand plan annoncé le 23 septembre, achat de quads électriques à La Poste… Seul problème : la voiture électrique n’est nulle part !

Arnaud Gossement, porte parole de FNE, ajoute : « Sa commercialisation à grande échelle est annoncée depuis des décennies. Mais ce sont des fonds publics monstrueux qui seraient nécessaires à sa mise en circulation, notamment car il faut des infrastructures de recharge. Cessons de mettre sous perfusion une industrie automobile qui n’en a guère besoin. Le chantage à la protection de l’environnement et à l’emploi doit cesser.»

La voiture propre : un mythe ? FNE publie aujourd’hui un dossier qui démontre que la voiture propre est aussi un slogan publicitaire. Pour FNE, la priorité est de repenser l’usage de la voiture pour la remettre à sa place…et sa place ne doit plus être au cœur de notre modèle économique et social.

Céline Mesquida, chargée de mission Transport de FNE précise : « La voiture électrique est un objet de fantasme ! Malheureusement, elle pollue elle aussi. Non seulement la production d’électricité émet toujours du CO2 à un moment ou un autre mais la voiture soi disant propre suppose aussi des embouteillages, des routes et génère des déchets. L’urgence est donc de repenser l’usage de la voiture. »

Télechargez le dossier de presse

L’abeille se meurt…et on dit oui au cruiser ?

communiqué de presse


lundi 21 septembre 2009


L’abeille se meurt…et on dit oui au cruiser ?

Le congrès Apimondia, qui s’est clos hier à Montpellier, a rassemblé 10 000 apiculteurs venus du monde entier. Partout l’inquiétude est grande, les abeilles sont en danger de disparition. A la question « pourquoi ? », qui revient dans tous les débats, la réponse est toujours la même : « c’est multifactoriel ». Pour FNE, l’heure n’est plus à la discussion mais à l’action !


Pour de nombreux scientifiques, la disparition des abeilles s’explique par de multiples causes :


– la dégradation générale de la biodiversité et donc de la ressource alimentaire disponible pour les abeilles (carences alimentaires) ;
– l’apparition de nouvelles pathologies et de nouveaux agresseurs liés aux échanges internationaux ;
– l’utilisation d’abeilles hyperproductives mais plus fragiles ;
– le rôle des pesticides répandus dans l’environnement ;
– la mauvaise maîtrise technique des apiculteurs confrontés à ces nouvelles données.


L’essentiel de la discussion tourne autour de la prépondérance de l’un ou de l’autre des facteurs. Pour FNE, il n’est plus temps de discuter.


Claudine Joly, responsable du dossier pour FNE, explique : «La disparition des abeilles et des pollinisateurs entraînerait une catastrophe écologique, économique et alimentaire que nul ne peut évaluer. Les données officielles prévoient une diminution de 35 % du tonnage mondial d’aliments végétaux (fruits, légumes, café…). Cette diminution, plus que préoccupante, ne sera pas la seule conséquence dramatique de la disparition des pollinisateurs.»


Face à cette situation dramatique, FNE demande de passer à l’action :


– réduire les pratiques défavorables à la biodiversité (monoculture, désherbage, broyage, disparition des haies et des milieux épargnés du labour…), en milieu agricole et non agricole ;
– mettre en application le plan écophyto 2018 pour restreindre considérablement l’usage des pesticides, et en particulier retirer ceux qui sont reconnus dangereux pour les abeilles tels que le Cruiser ;
– recréer, sur chaque exploitation agricole, des espaces de biodiversité en quantité suffisante pour stopper la dégradation de la biodiversité.


Il y a urgence à mettre en route la révolution verte promise lors du Grenelle de l’environnement. La préservation de la biodiversité est un enjeu aussi crucial que le changement climatique. Il serait temps de le comprendre et de réagir !


Signez la pétition pour l’interdiction de l’insecticide Cruiser et la mise en œuvre immédiate du plan Ecophyto 2018 :

http://www.fne.asso.fr/fr/actualites/petitions.html

communiqué : Ca ressemble à une taxe carbone, ça a le goût d’une taxe carbone mais ce n’est pas une taxe carbone‏

jeudi 10 septembre 2009

communiqué de presse

Ca ressemble à une taxe carbone, ça a le goût d’une taxe carbone mais ce n’est pas une taxe carbone

FNE salue l’objectif affiché par le chef de l’Etat de créer une fiscalité écologique qui permette de réduire notre consommation d’énergie. FNE estime cependant qu’il existe trop de zones d’ombre dans les explications du chef de l’Etat pour savoir si l’outil présenté permettra de remplir cet objectif. Explications


Ce matin, le Président de la République était en déplacement dans l’Ain pour dévoiler les contours de la taxe carbone. Le taux de cette taxe, appliquée dès 2010, est donc fixé à 17 €. En ce qui concerne la progressivité de cette taxe carbone, les modalités restent à déterminer. Nicolas Sarkozy a promis une redistribution intégrale, dès février 2010, de la recette et celle-ci prendra la forme d’un crédit d’impôt ou d’un chèque vert, d’un montant de 112 € pour une famille avec deux enfants résidant en zone urbaine. L’électricité ne sera pas concernée par la taxe carbone.

Une efficacité à long terme encore indéterminée


Pour France Nature Environnement, certaines modalités de cette taxe restent floues. « Nous regrettons l’absence d’information claire concernant la progressivité de cette taxe. En partant de 17€ par tonne de CO2, nous sommes loin de l’objectif du facteur 4 en 2050. L’efficacité de cette taxe dépend d’une progressivité ambitieuse, au-delà de 100€ la tonne en 2030 » déclare Sébastien Genest, Président de France Nature Environnement.


Le refus de l’inclusion de l’électricité : une erreur historique


Le refus d’inclure la production électrique dans l’assiette de la taxe réduit fortement la possibilité d’un développement des économies d’énergies, pourtant première source de réduction des émissions des gaz à effet de serre. Pour Arnaud Gossement : « Ce n’est plus une taxe carbone, c’est une taxe edf : l’électricité n’est pas concernée, les grands groupes industriels ne paieront pas la taxe carbone alors qu’ils bénéficient de quotas gratuits et bénéficieront d’une exonération de taxe professionnelle. Cerise sur le gateau, l’électricité a gagné un bonus sur la voiture élctrique que tous les français ne pourront pas se payer. »

L’étape parlementaire sera cruciale


> Comme pour le Grenelle de l’environnement, la discussion parlementaire sera cruciale. C’est le débat portant sur le projet de loi de finances qui, en dernier lieu, définira la portée réelle de cette taxe carbone. Les associations fédérées au sein de France Nature Environnement vont donc se mobiliser pour interpeller tous les parlementaires et les appeler à donner à cette Contribution, une amplitude à la hauteur des enjeux.

DOSSIER DE PRESSE – Grenelle II, l’analyse de FNE

Communiqué de presse – Vendredi 11 septembre 2009

Grenelle II, l’analyse de FNE

La première lecture en séance publique au Sénat du Projet de Loi Grenelle II doit débuter mardi prochain, le 15 septembre 2009. France Nature Environnement s’est penchée sur ce texte et livre son analyse.

La loi Grenelle I, adoptée en octobre 2008, avait pour but la traduction législative des engagements pris à l’issue des tables rondes du Grenelle de l’environnement. La loi « portant engagement national pour l’environnement », dite « Grenelle II », a pour but la réalisation concrète de ces engagements.

Lors du Grenelle de l’environnement, plus de 300 personnes ont été mobilisées par France Nature Environnement pour participer aux groupes de travail, aux débats en régions, aux tables rondes finales, aux comités opérationnels et au comité de préfiguration sur les OGM. A chaque fois, les représentants de FNE, unis par les mêmes valeurs, ont débattu, négocié et proposé.

A travers ce dossier de presse, France Nature Environnement vous fait partager son analyse d’un projet de loi qui, comme nous l’espérons, peut transformer notre société.

Cliquez pour télécharger le dossier de presse Grenelle II, l’analyse de FNE *

* ou  http://www.fne.asso.fr/com/dossierpresse/fne_dossierdepresse_grenelleii.pdf

Mort de l’ourse Cannelle : la responsabilité du chasseur enfin reconnue !

Communique de presse – 11 septembre 2009

Mort de l’ourse Cannelle : la responsabilité du chasseur enfin reconnue !

La Cour d’appel de Pau a condamné le chasseur ayant tué l’Ourse Cannelle à réparer les préjudices subis par plusieurs associations dont la SEPANSO, Nature Midi-Pyrénées et la Société Nationale de protection de la Nature, associations fédérées à France Nature Environnement. Après des années d’instruction et de procédure, l’affaire a enfin été tranchée sur ce point !

Cannelle était la dernière représentante de la lignée des ours des Pyrénées. Elle avait été abattue d’un coup de fusil de chasse le 1er novembre 2004 alors que sa présence sur les lieux était connue, ce qui avait indigné le plus grand nombre.

René Marquèze avait pourtant été relaxé, en avril 2008, par le tribunal correctionnel de Pau qui avait considéré que l’infraction de destruction d’espèce protégée était constituée mais que son auteur s’était trouvé en état de nécessité de tirer sur l’animal. Il avait ainsi été exonéré de toute responsabilité pénale. Les parties civiles avaient été déboutées et certaines ont relevé appel de cet aspect du jugement.

Par arrêt du 10 septembre 2009, la Cour d’appel de Pau a souligné que M. Marquèze était un chasseur expérimenté, qui savait que toute battue devait être suspendue en cas de présence de l’ours et qui n’avait pas su lors de sa confrontation avec l’ours adopter le bon comportement qui aurait pu éviter ce drame. Le chasseur a donc commis « une faute aggravée ». L’état de nécessité n’était donc pas établi selon le juge, qui en a conclu que plusieurs associations étaient recevables à demander réparation de leur préjudice.

Raymond Léost, en charge du réseau juridique, salue cette décision et indique que FNE « est satisfaite que le juge ait suivi son raisonnement en concluant à une faute du chasseur ayant entraîné la mort de l’ourse Cannelle et qu’il en ait déduit que les associations de protection de l’environnement devaient ainsi voir leur préjudice réparé ».

La protection de l’ours est donc aussi de la responsabilité des chasseurs. France Nature Environnement et les associations des Pyrénées espèrent donc que les fédérations de chasse soutiennent la mise en place rapide de zones sans battue. Cette affaire est l’occasion de rappeler que la France ne s’est toujours pas mise en conformité avec le droit européen qui impose d’assurer une protection stricte de l’ours contre toute perturbation intentionnelle.

Fuite de pétrole dans la Crau

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Communiqué de presse –Lundi 7 septembre 2009

Fuite de pétrole dans la Crau : une dépollution qui accentue le désastre écologique.

Le 7 août 2009, la rupture d’un pipeline géré par SPSE dont les actionnaires majoritaires sont Total et Exxon, a entraîné le déversement de 4 000 m3 de pétrole dans la réserve naturelle nationale de la Crau. Si la priorité est d’enlever le pétrole avant les pluies pour éviter la propagation de la pollution, les associations s’inquiètent des conséquences des travaux de dépollution et redoutent que la priorité pour SPSE soit juste de remettre le pipeline en état de marche au plus vite !

Des travaux titanesques qui élargissent la zone impactée

Les travaux de dépollution consistent à retirer une couche de 40cm sur les 5 ha touchés, à l’aide de tracto-pelles entraînant une rotation d’environ 1 600 camions.

Les associations constatent que la SPSE ne respecte pas le protocole de dépollution tel que défini avec les services de l’Etat, en dépit de l’avis et de la désapprobation des gardes de la réserve naturelle.

En effet, actuellement la circulation se fait de manière désordonnée : les engins roulent et écrasent végétaux et animaux sur plus de 13 ha de milieu naturel protégé. Aucune voie d’accès n’a été définie en accord avec la Réserve Naturelle.

De plus, des sondages ont été réalisés par la SPSE dans la réserve et sur le site Natura 2000, sans aucune évaluation d’incidences préalable. D’ailleurs, l’un des sondages a fait l’objet d’un procès-verbal.

Enfin, la SPSE poursuit la vérification de l’état du pipeline. Des corsets métalliques ont déjà été posés pour le renforcer, ce qui redouble notre inquiétude quant à l’état de dégradation du pipeline…

Un manque de transparence dans la communication

La société ne donne pas toutes les informations nécessaires au bon déroulement de l’opération, nuisant ainsi à une bonne coordination des travaux de dépollution. Les journalistes se sont vus refuser l’accès au site par la SPSE. Donc, l’essentiel des informations en circulation n’ont qu’une seule et unique source : le service communication de la société !

Dorénavant, la mise sous séquestre de la zone polluée pour cause de procédure judiciaire en cours constitue un obstacle supplémentaire à la surveillance par le gestionnaire de la réserve.

De fortes attentes des associations

L’URVN et ses associations membres, avec l’appui de FNE, soucieuses de protéger la Crau et du respect du statut de réserve naturelle nationale demandent :
> – une réunion en urgence, ouverte à tous les acteurs concernés, dont les scientifiques régionaux et nationaux, pour établir un cahier des charges sous tutelle de l’Etat définissant les modalités de dépollution, de restauration et de compensation, mais aussi de circulation des engins,

- la mise en œuvre d’un suivi du chantier de dépollution, avec des points d’étapes réguliers et avec la possibilité de tout stopper en cas de problème,

- l’instauration d’une réflexion scientifique sur l’impact de la pollution sur la nappe phréatique et sur la zone de coussouls touchées,

- et surtout une analyse sur l’état et les risques des canalisations et installations industrielles, actuelles et futures qui traversent la Crau avec, dans un cadre plus général et une démarche proactive, la création d’un comité de suivi des procédures de surveillance, auquel participeraient les APNE, pour l’ensemble des pipelines de la région.


> Pour Pierre APPLINCOURT, président de l’URVN : « La Crau dans son ensemble, et pas que la réserve, est un milieu exceptionnel. Malheureusement, elle est soumise à une pression économique forte. D’autres projets de gazoducs sont prévus. Nous craignons pour l’avenir de ces milieux naturels uniques en France où subsistent des espèces endémiques. Il faut absolument que les acteurs économiques tiennent compte de cette donnée. La protection de la nature ce n’est pas que dans les publicités !« .

Contribution Climat Energie : Un pas en avant, trois pas en arrière…?

communiqué de presse

lundi 31 août 2009

Contribution Climat Energie : Un pas en avant, trois pas en arrière…?

Alors que les déclarations politiques et ministérielles se succèdent, FNE s’inquiète des conditions dans lesquelles est rédigé le projet de loi de finances qui va créer la future taxe carbone / Contribution Climat Energie (CCE).

Et la concertation ?

Pour Sébastien Genest, Président de FNE : « Les conditions d’élaboration de cette contribution climat énergie, au fil des déclarations ministérielles, sont assez surprenantes. Nous souhaitons que le Gouvernement précise sa pensée et soumette ce projet au débat des acteurs du Grenelle de l’environnement lors de leur prochaine réunion, ce jeudi 10 septembre. Pour l’instant, les conditions d’annonce de cette taxe suscitent l’incompréhension des français et permettent au populisme fiscal de s’exprimer. Il faut d’urgence changer de braquet !».

Arnaud Gossement, porte parole de FNE ajoute : « A en croire les différentes déclarations ministérielles sur le sujet, le Gouvernement joue une valse à 4 temps : un pas en avant, trois en arrière. Nous applaudissons la redistribution intégrale du projet de la taxe mais regrettons de ne rien savoir des conditions précises de cette redistribution : combien ? Quand ? Comment ? ».

Un pas en avant : une CCE intégralement redistribuée aux ménages

Dans un entretien récent au journal « Le Monde », Christine Lagarde s’est prononcée pour une redistribution intégrale aux ménages des produits de la taxe carbone qu’ils supporteront. Pour FNE, c’est une bonne nouvelle : une telle redistribution est une garantie que la fiscalité écologique protègera les plus modestes, ce qui est indispensable pour en faire un outil de justice sociale et environnementale.

FNE attend cependant des précisions sur le mécanisme exact de redistribution. S’agira-t-il d’un « chèque vert » ? De quel montant, et distribué à quel moment ?

Premier pas en arrière : l’électricité

Le gouvernement semble avoir définitivement abandonné l’idée de taxer aussi l’électricité, passant d’une Contribution Climat Energie à une simple taxe carbone. Or, FNE rappelle que la CCE doit porter sur l’intégralité des consommations énergétiques. C’est le seul moyen d’éviter un report vers l’électricité et d’assurer une transition vers une société moins énergivore, ce qui est impératif dans la lutte contre le changement climatique.

Deuxième pas en arrière : un taux trop faible

Le montant de la taxe se réduit comme peau de chagrin. Des 32 euros recommandés par le rapport Rocard, on est passé à 15 euros… ce qui est clairement insuffisant, et ne permettra pas d’atteindre l’objectif du « facteur 4 » qui est celui de la France.

D’autant plus que ce chiffre de 32 euros ne concerne que le poids carbone, et pas l’électricité. Pour FNE : « La valeur proposée par le rapport Rocard est déjà un compromis social et économique. Il serait plus opportun de s’en tenir au taux de 32 euros pour les énergies fossiles, et de réfléchir sur le montant d’une taxation de l’électricité dès maintenant ».

Troisième pas en arrière : une taxe qui doit évoluer dans le temps

Le Gouvernement serait réticent à s’engager sur une hausse programmée des tarifs, qui inscrirait par exemple une trajectoire d’évolution des tarifs sur 5 ans dans la loi finance 2010. Or, la croissance progressive et programmée du taux est un des points clés du dispositif : seule une anticipation de la hausse pourra inciter les consommateurs et les entreprises à modifier leurs comportements, et ce, d’autant plus que le taux initial est faible.

Par ailleurs, il est important que la CCE prenne en compte les évolution du système européen de transfert de quotas : FNE considère comme anormal que les industries polluantes soient exemptées de taxe sur l’énergie tant que l’allocation des permis d’émissions se fait gratuitement. En effet, en l’état actuel des choses, elles seraient les seules à ne pas payer pour chaque tonne de carbone émise.

Ne pas laisser passer l’occasion de lutte contre le changement climatique

Pour l’instant, la Contribution Climat Energie est donc en train de devenir une taxe carbone rachitique : pas d’incitation à réduire la consommation d’électricité, un taux trop faible pour avoir un réel impact sur le climat et dont la croissance régulière et transparente est remise en cause.

Pour FNE, il ne faut pas abandonner l’idée d’une fiscalité écologique forte, qui doit être un élément central dans une politique globale de lutte contre le changement climatique.

Etude anglaise comparant aliments Bios et non Bios

les révélations du MDRGF reprises dans la presse ! En plus des 2 articles ci dessous, les révélations du MDRGF ont aussi déjà été reprises par France Info et Europe 1…
le site de l'AFP

Le bio c’est bon pour l’environnement et peut-être aussi pour la santé

Le bio c’est bon pour l’environnement et peut-être aussi pour la santé
AFP 06.08.09 | 12h04

Le bio, c’est bon pour l’environnement, mais aussi pour la santé, assurent les défenseurs des produits issus de l’agriculture biologique, bien que les bienfaits pour la santé soient plus difficiles à prouver scientifiquement. Une étude britannique a relancé le débat en suggérant que l’avantage nutritionnel des aliments naturels, produits sans fertilisants ni pesticides, était négligeable. Les produits bios ne sont pas plus sains que les aliments ordinaires, leur apport nutritionnel étant assez similaire, ont estimé des chercheurs de l’Ecole d’hygiène et de médecine tropicale (LSHTM) de Londres dans cette étude publiée dans le Journal américain de nutrition clinique. Pour le Professeur Alan Dangour, principal auteur de l’étude, « il n’y a actuellement aucune preuve » justifiant de privilégier les produits bios sur les autres pour leur apport nutritionnel. « Mais il est également clair que la qualité des preuves rassemblées pour aboutir à ce jugement est faible », fait remarquer le prestigieux journal médical britannique The Lancet dans sa dernière édition. Pour cette méta-analyse, les chercheurs britanniques ont en effet brassé quelque 90.000 études scientifiques parues depuis 50 ans, en ont sélectionné 162 mais n’en n’ont finalement retenu qu’un tiers, considérées comme satisfaisantes, souligne The Lancet. En France, le MDRGF, une association qui se bat contre les pesticides, estime que l’étude britannique est « tronquée » car elle est basée sur 55 études seulement, choisies parmi les 162 retenues. Or l’analyse de ces 162 études « fait apparaitre des différences significatives favorables aux aliments bios pour 6 catégories de nutriments importants », affirme François Veillerette, président du Mouvement pour les droits et le respect des générations futures. Les végétaux bios contiennent notamment plus de magnésium, de zinc, de polyphénol ou de sucres que les cultures intensives qui contiennent, elles plus d’azote, précise-t-il. De même, les produits animaux bios contiennent plus de certains acides gras que leurs homologues non bios, ajoute-t-il. Des chercheurs de l’université de Californie avaient déjà montré en mars 2007 que la valeur nutritionnelle de kiwis issus de l’agriculture bio était supérieure à ceux de l’agriculture conventionnelle, les premiers contenant plus de polyphénol (censé lutter contre le cholestérol) et d’antioxydants (qui combattent le vieillissement des cellules) que les seconds. De son côté, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) a estimé en 2003 qu’il n’y avait pas de « différence remarquable (…) des teneurs en nutriments entre les aliments issus de l’agriculture biologique et ceux issus de l’agriculture conventionnelle ». Une analyse qui est « toujours d’actualité », souligne une porte-parole de cette agence. L’Afssa a toutefois reconnu dans cette étude que « le mode de production biologique, en proscrivant le recours aux produits phytosanitaires de synthèse, élimine les risques associés à ces produits pour la santé humaine et concourt à une moindre pollution environnementale, notamment de la ressource en eau ». Elle rejoint ainsi les défenseurs des produits naturels qui soulignent que l’absence de résidus de pesticides dans les aliments bios est un élément favorable à la santé. Mais « pour dire que le bio c’est bon pour la santé, il faudrait avoir des études épidémiologiques portant sur des familles mangeant bio régulièrement sur 5, 10 ou 15 ans, et on n’a pas ce genre d’études », commente Lylian Le Goff, expert de la fédération France nature environnement (FNE).

Sources

le site du Point

Qui veut : la peau du bio ?

Bio : une étude qui fait tache

C’est une étude scientifique que tous les agriculteurs bio voudraient voir réduite en compost. Publiée la semaine dernière dans l’American journal of Clinical Nutrition par une équipe de chercheurs britanniques, elle dégomme l’idée que manger des produits estampillés bio est meilleur pour la santé. Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques ont passé au tamis 52 471 articles écrits sur le sujet en un demi-siècle. Aucun avantage supplémentaire, que ce soit en apports de calcium de fer ou de vitamine C. Sauf que ladite étude pèche un peu. Déjà parce qu’elle ne prend pas en compte le les résidus de pesticides que l’on retrouve dans la moitié des fruits et légumes cultivé en intensif, ce qui change sensiblement la donne. Et puis, il y a cette- bizarrerie, pointée par la Fédération nationale de l’agriculture biologique (FNAB) et le Mouvement pour le droit et le respect des générations futures (MDRGF) : le rapport remis par les mêmes chercheurs à l’Agence britannique des normes alimentaires débouche sur des conclusions opposées à celles de l’étude publiée dans la revue scientifique. D’après ce pavé de 209 pages, les fruits, légumes et céréales bio contiennent plus de magnésium, de zinc et de composés phénoliques aux vertus antioxydantes que les cultures industrielles _ «D’un côté vous avez un rapport qui repose sur l’analyse de 162études, de l’autre une publication expurgée de 87d’entre elles, soit plus de la moitié, sur des motifs arbitraires», dénonce François Veillerette, le porte-parole du MDRGF.
La seule façon de clore le débat une bonne fois pour toute serait de lancer une grande étude épidémiologique comparant la santé des consommateurs qui n’achètent que des produits garantis sans pesticides à celle des autres. « C’est ce que nous réclamons en vain depuis des années » peste Dominique Marion, le président de la FNAB. En attendant, les agriculteurs sont de plus en plus nombreux à se convertir au bio. On en compte désormais 13 800, 15% de plus que l’année dernière.
Christophe LABBE et Olivia RECASSENS.
Le Point 6 aout 2009

Sources

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DOSSIER DE PRESSE FNE – 83 % des Français considèrent les loisirs motorisés peu respectueux de l’environnement‏

Communiqué de presse – Lundi 17 août 2009

Loisirs motorisés : 83 % des Français les considèrent peu respectueux de l’environnement

Alors que la saison estivale bat son plein, 83 % des Français estiment que les loisirs motorisés (quads, mini-motos, 4×4…) doivent être pratiqués dans le respect de l’environnement. Tel est le résultat du sondage CSA / FNE. France Nature Environnement fait le point sur les liens entre loisirs motorisés et protection de l’environnement.

C’est l’été et les chemins de France connaissent leur grande période d’affluence. Nombreux sont ceux qui les arpentent à pied, à cheval, en vélo, seul ou en famille, pour une petite balade ou une grande randonnée. Nombreux sont aussi ceux qui vont s’initier aux loisirs motorisés, quad, mini-moto, 4×4, ignorant parfois la législation et les conséquences du passage d’un véhicule sur une dune.

Selon le sondage réalisé les 5 et 6 août par l’institut CSA pour FNE, 83 % des Français considèrent que les loisirs motorisés doivent se pratiquer dans des zones délimitées et sécurisées, leur pratique étant dangereuse et peu respectueuse de l’environnement. Leur avis est tranché, puisque seulement 3 % des sondés ont préféré ne pas se prononcer sur la question.

Gilles Benest est pilote du réseau tourisme et environnement de France Nature Environnement. « Au même titre que les Français, pour les associations de protection de l’environnement, le but n’est pas de s’opposer systématiquement à la pratique des sports motorisés. Mais celle-ci doit se faire dans des conditions bien précises, dans le respect de la faune, de la flore et des milieux traversés, dans le respect des autres usagers des chemins. »

Une pratique d’un autre temps

« Ce sondage répète une évidence, analyse Sébastien Genest, président de France Nature Environnement. Les Français ont fait de la protection de l’environnement l’une de leurs premières préoccupations. La circulation des véhicules en dehors des voies ouvertes à la circulation publique est lourde de conséquences pour bon nombre d’espèces, des mammifères aux insectes. Les pratiquants de loisirs motorisés ne peuvent plus l’ignorer. Par ailleurs, au moment où les énergies fossiles se raréfient et où la réduction des gaz à effet de serre est dans tous les esprits, la pratique des loisirs motorisés semble d’un autre siècle. »

Pour un encadrement des loisirs motorisés

FNE demande que les loisirs motorisés soient encadrés par les pouvoirs publics de manière à mettre un terme aux violations de la loi et aux dégradations de l’environnement que certains génèrent et cautionnent.

Pour Arnaud Gossement, porte parole de FNE : « Les pouvoirs publics doivent intervenir : nous demandons le respect scrupuleux de la loi, le renforcement des contrôles et des sanctions contre les récidivistes, la publication régulière de statistiques sur les infractions constatées, l’interdiction des publicités mettant en valeur la circulation de 4×4 ou de quads en pleine nature. Il faut également que la justice se prononce plus rapidement, notamment en référé. Une mobilisation des professionnels du tourisme est évidement indispensable pour que chacun découvre le plaisir de la nature de préférence à celui de brûler du pétrole… »

Faire le point sur les loisirs motorisés

La publication de ces résultats est accompagnée d’un dossier qui fait le point sur les loisirs motorisés : que dit la loi sur leur pratique, les impacts des véhicules sur la faune, la flore et les espaces naturels, les victoires déjà remportées par les associations de protection de l’environnement et les dossiers en cours.

Enfin, pour mieux comprendre l’attrait de l’homme pour les loisirs motorisés, nous avons sollicité l’avis de Pouly, canard humanologue et éminent spécialiste de l’Homo Petroleum, descendant direct de l’Homo Sapiens et espèce remarquable par sa consommation de pétrole. Il décrypte avec humour notre étrange addiction au carburant, même en vacances.

Télécharger le dossier de presse
http://www.fne.asso.fr/com/pdf-2/dossierdepresse_fne_loisirsmotorises.pdf

Les explications de Pouly sur les loisirs motorisés
http://www.dailymotion.com/user/Pouly/video/x9yi29_loisirs-nature-de-lhomopetroleum_news

Liens utiles

RTL, C’est notre planète, Ces quads qui nous pourrissent la vie, la chronique de Virginie Garin
http://www.rtl.fr/fiche/5926932302/ces-quads-qui-pourrissent-la-vie.html

AFP : Les loisirs motorisés peu respectueux de l’environnement pour 83% de Français

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gGpZ_Q_zl6_fpDfoYPB8K_Zsfgzg

Le Parisien / Aujourd’hui en France
Les Français opposés aux quads et 4 x 4 dans la nature
Philippe Baverel et Jérémy Tordjman
http://www.leparisien.fr/societe/les-francais-opposes-aux-quads-et-4-x-4-dans-la-nature-17-08-2009-608672.php